Tour de France 2026 : Le Puy Mary, retour au Pas de Peyrol
- Quentin Durand
- il y a 11 heures
- 3 min de lecture
Voici une belle découverte d’un col incontournable pour les cyclistes de montagne : le Col du Pas de Peyrol, au pied du Puy Mary, dans les Monts du Cantal. Trois versants s’offrent à vous, chacun avec son caractère, ses panoramas, ses chiffres et… ses difficultés à ne pas sous-estimer — même si on garde le sourire (« oui, je suis en train de souffrir mais quelle vue ! ») ! Cet article va vous guider vers chacun des trois accès majeurs, pour choisir celui qui vous fera vibrer (ou transpirer) selon votre humeur.
Puy Mary - Pas de Peyrol - Versant Est : depuis Dienne / vallée de la Santoire
L’ascension démarre dans la vallée de la Santoire, depuis Dienne, via la D 680. La montée est d’environ 11 km pour 533 m de dénivelé positif : pente moyenne modérée d’environ 4,9% On trouve vers les derniers kilomètres des passages à près de 9 % voire 10 % pour « finir en jambes ».
L’environnement : vous remontez la vallée glaciaire, le décor est large, ouvert, agricole puis alpin, moins étroit que d’autres vallées. On aperçoit progressivement le Puy Mary qui domine.
Ressenti immersif
Départ tranquille, presque promeneur au début, puis petit à petit on s’enfonce dans un décor plus « montagne-vraie ». Le rythme reste modéré, on profite du paysage, on respire – jusqu’à ce que la pente monte vers la fin et rappelle que vous n’êtes pas là que pour la photo. Le dernier kilomètre amène un petit coup de plus, mais cela reste tenable pour un cycliste bien préparé.
Puy Mary - Pas de Peyrol - Versant Sud / Sud-Est : depuis Mandailles‑Saint‑Julien / vallée de la Jordanne
Cette ascension est plus longue mais avec des pentes plus régulières. Depuis Mandailles-Saint-Julien, on compte environ 11 km pour un dénivelé de ~662 m, pente moyenne environ 6 %.
L’environnement : la vallée de la Jordanne est verdoyante, étroite, plus « alpine » dans l’esprit. La route s’élève progressivement, on franchit une sorte de balcon montagneux.
Ressenti immersif
C’est une ascension « douce mais persistante ». On monte, on monte… le rythme est raisonnable mais continue. Pas de véritable mur brutal (sauf peut-être au cœur), ce qui permet de rester dans un bon tempo. Le panorama se déploie, on se sent isolé, dans les hauteurs du Cantal. Avant l’arrivée, on a le sentiment d’attaquer une vraie montagne.
Puy Mary - Pas de Peyrol - Versant Ouest depuis Le Falgoux (via la D680) – le plus exigeant, de retour sur le Tour de France 2026
C’est le versant « costaud » du Puy Mary - Pas de Peyrol qui fera son retour sur le Tour de France 2026. Depuis Le Falgoux, on trouve environ 5,5 km avec 414 m de dénivelé : pente moyenne ~7,8 % et jusqu’à ~12,9 % voire plus sur certains kilomètres. Versant à considérer comme « difficile » pour cyclistes bien entraînés.
L’environnement : on remonte par la route des crêtes du Cantal, on passe par des bois, des cascades (notamment près du Mars), puis la pente se raidir fortement dans les derniers kilomètres avant l’arrivée au col. Ambiance montagne alpine qui met les jambes à l’épreuve.
Ressenti immersif
Dès que la pente se durcit, vous le sentez : cadence réduite, mains sur les cocottes, quelques relais en danseuse peut-être. C’est le versant qui donne le plus de sentiment « d’être en montagne » pur. On finit avec une intense concentration, puis là… le sommet. Le souffle court, mais quel panorama. Votre ego de grimpeur sera content.
Conseils pratiques
Prévoir un braquet adapté (34×27 ou 32×28 ou équivalent selon votre matériel) : la pente finale fait très mal.
Bien s’échauffer avant d’y aller : les 2-3 derniers km peuvent « craquer » ceux qui sont mal préparés.
Si cela vous tente de faire un défi hors du commun, on vous recommande les Fadas du Puy mary. A l'instar des Cinglés du Ventoux, voici un joli challenge à réaliser en montant les 3 versants :)
