Découverte de Orcières Merlette, de retour sur le Tour de France 2026
- Quentin Durand
- il y a 40 minutes
- 2 min de lecture
Perchée au-dessus du Champsaur, Orcières-Merlette est bien plus qu’une station de ski : c’est une rampe vers l’histoire du cyclisme. Là où Luis Ocaña fit vaciller Eddy Merckx en 1971, les pentes régulières menant à 1 850 m d’altitude offrent aujourd’hui un terrain parfait pour se tester sans se faire punir. Entre le parfum des mélèzes et les virages panoramiques, le col mélange sport, nature et un brin de nostalgie.

La montée sera de retour sur le Tour de France 2026. Son dernier passage date de 2020 et la victoire de Primoz Roglic
Orcière Merlette, une montée régulière de retour sur le Tour de France 2026
Depuis Bousensayes, la route s’élève sur 7,1 km à 6,7 % de moyenne, avec des passages à 8–9 % dans les deux derniers kilomètres. Mais cela reste correct. L’asphalte est impeccable, typique d’une station d’altitude moderne, et les épingles s’enchaînent avec un rythme presque méditatif. Au loin, les cimes du Dévoluy et du Vieux Chaillol s’invitent dans le décor, tandis que le torrent du Drac gronde en contrebas. Le dernier virage, à 1 850 m, débouche sur un plateau ensoleillé où l’air a toujours ce petit goût de victoire d’étape. Rien de difficile, et c'est un col qui se cochera sans problème pour tous cyclotouristes.
L’écho d’Ocaña et de Roglič
Difficile de pédaler ici sans penser au Tour de France 1971, où Luis Ocaña avait infligé plus de huit minutes à Merckx sur ces pentes, avant de chuter tragiquement quelques jours plus tard. Près de 50 ans après, Primož Roglič s’y est imposé lors de l’étape du Tour 2020, confirmant que la station aime les coureurs puissants et méthodiques. Le décor n’a pas changé : un col « à gestion », où l’on gagne à rester lucide plutôt qu’à attaquer trop tôt.
Le col d’Orcières-Merlette est accessible à tout cycliste entraîné, mais la chaleur du Champsaur peut surprendre en été — partez tôt pour éviter les 30 °C dans la vallée. Ravitaillement possible à Pont-du-Fossé et à Orcières-Village avant les 4 derniers kilomètres plus isolés. En descente, prudence : les virages sont larges mais rapides. Côté sensations, c’est un col « plaisir », idéal pour une première incursion en haute montagne. Et si vous le gravissez un jour de calme, sans bruit sauf celui de la chaîne, vous comprendrez pourquoi certains y laissent un morceau de légende.




