top of page

Vauquelin, Martinez : les Français à suivre sur le Tour de France 2025

Si les chances de remporter le Tour de France 2025 sont presque inexistantes, les Français seront quand même aux avant-postes sur la Grande Boucle. Revue d’effectif des chances tricolores pour le général et les victoires d’étape.

Vauquelin, Martinez, les Français à suivre sur le Tour de France 2025

40 ans. Le Tour de France 2025 sera l’occasion de célébrer un triste anniversaire : les 40 ans de la dernière victoire d’un Français au général du Tour. Bernard Hinault attend toujours son successeur et sait pertinemment que ce n’est pas cette année que cette statistique risque de se clore. Malgré cela, le cyclisme français ne manque pas de ressources et de nombreux Tricolores auront leur mot à dire, dans différents registres, sur cette édition de la Grande Boucle. Voici un tour d’horizon des principales chances françaises de briller sur le Tour.


Les Français à suivre sur le Tour de France 2025

  • Ils joueront le général

Évidemment, il ne sera pas réaliste pour les Français dans cette liste de viser le podium ou même le top 5, tant la concurrence est dense et ces places réservées à un nombre restreint de candidats. Mais le top 10 reste accessible pour Guillaume Martin-Guyonnet. Habitué à jouer le général des Grands Tours (3 en carrière), il n’a terminé que 2 de ses 11 GT terminés au-delà de la 15e place (c’était sur ses deux premiers Tour en 2017 et 2018). Véritable spécialiste des échappées fleuves pour remonter au classement, il pourrait réitérer cette stratégie pour se replacer. De plus, sa préparation idéale (10e du Dauphiné), son bon niveau en montagne et la qualité de son équipe GFDJ pourraient lui permettre de rester dans le match pour le top 10 tout du long. Ce qui serait une belle performance compte tenu de la densité de plus en plus élevée du Tour chaque année.


Autre candidat au top 15 voire 10 : Kévin Vauquelin. Le Normand réalise une très belle saison, marquée par une superbe 2e place sur la Flèche Wallonne et un excellent Tour de Suisse. Surtout, il confirme course après course qu’il est un coureur complet sur les courses par étapes : 10e du Tirreno 2024, 8e au Pays basque 2024 ; 12e du Tirreno 2025 et 2e du Tour de Suisse. Très bon rouleur et excellent puncheur, il devrait être très bien placé avant la haute montagne lors de la 12e étape. Il devra limiter et résister pour glaner son top 10, mais on ne le voit dans tous les cas pas au-delà de la 15-18e place, sans pépin.


Quid de Lenny Martinez ? Sur le papier, il est sans aucun doute la meilleure chance française pour un top 10. Sauf qu’il a déclaré plusieurs fois viser une étape et non le général. On en doute un peu. Vainqueur d’une étape de haute montagne en Romandie et au Dauphiné, en plus de son succès sur Paris-Nice, il sait être au niveau des meilleurs. Reste la question de sa régularité. Mais s’il joue le top 10 avec la stratégie des échappées fleuves, à la Guillaume Martin, on le voit dans les 10.


  • Ils joueront les étapes pour puncheurs

Même si la concurrence est extrêmement rude, avec Pogacar et Van der Poel, c’est sur ce type de profils que les Français sont les mieux armés pour briller, surtout en première semaine. Vainqueur de l’étape inaugurale en Suisse, Romain Grégoire fait figure de candidat sérieux pour gagner une étape. Il pourra compter sur la force de son collectif, avec notamment Valentin Madouas, autre bon candidat pour une étape, pour brouiller les pistes. Ces deux coureurs seront sûrement protégés en début de Tour pour viser une victoire. Et c’est accessible.


Autre profil en pleine forme : Louis Barré. 6e de l’Amstel et surprenant sur le Dauphiné, le puncheur d’Intermarché Wanty nous a confié en interview avoir plusieurs étapes dans le viseur, notamment celles de Vire et de Mûr de Bretagne. Il ne sera pas le seul, mais le voir en haut du classement de ces étapes est très probable. Enfin, quid de Julian Alaphilippe ? Le double champion du monde s’avancera en leader de sa formation Tudor aux côtés de Marc Hirschi, à court de forme. S’il n’a pas perdu sa giclette légendaire, « Alaf » semble manquer de coffre pour poursuivre ses efforts, et devra attaquer au moment parfait pour résister aux grosses pointures. Mais avec Alaphilippe, tout est possible.


  • Ils joueront les étapes de montagne et moyenne montagne

Enfin, en montagne, les chances sont également nombreuses. Parmi les profils déjà évoqués comme Grégoire, Martinez, Alaphilippe - dont le niveau en montagne était intéressant sur le Tour de Suisse - ou Martin Guyonnet figurent d’autres noms à surveiller de près., Entré dans une autre dimension, à l’image de son équipe, depuis son transfert, Clément Champoussin est un sérieux candidat. 2e en haut de la côte de Saint-André et 7e du général de Paris-Nice, le grimpeur de 27 ans chassera les étapes pour ramener des points à sa formation Astana, qui semble déjà assurée du maintien en World Tour. On pense également à Mathieu Burgaudeau, qui visera à la fois les étapes montagneuses et vallonnées, et qui a déjà fait deux podiums d’étape sur le Tour. Après 2 saisons en dents de scie, il dit avoir retrouvé de bonnes sensations et sera souvent à l’avant. Mais la meilleure chance du côté de la TotalEnergie est sans doute Jordan Jegat. Le jeune grimpeur connaît une progression régulière et enchaîne les bons classements généraux sur une semaine (14e au Pays basque et 14e du Dauphiné). 28e du Tour l’an passé pour sa première participation, il pourrait par ailleurs profiter d'échappées pour intégrer le top 20.


Du côté de Decathlon AG2R La Mondiale, différents profils seront à suivre. Que ce soient Clément Berthet, Geoffrey Bouchard ou Aurélien Paret-Peintre, tous pourraient, sur un jour, réaliser une grosse performance et lever les bras.


  • Ils seront actifs au sprint

Enfin, même si le sprint est certainement le domaine où les Français ont le moins de chances de l’emporter, ils seront plusieurs à jouer leur va-tout. On pense bien sûr à Arnaud Démare, s’il est sélectionné. Auteur d’une saison mitigée, il pourrait profiter de son expérience et de son placement pour créer la surprise, lui qui n’est pas passé loin sur la 1ère étape de Paris-Nice. Avec sa 4e place à Copenhague, il a sûrement repris de la confiance et pourrait s’en servir pour apporter de la visibilité à son équipe, en recherche de sponsors. Bryan Coquard, habitué du Tour et vainqueur au sprint en World Tour au Tour Down Under en janvier sera là lui aussi. Régulièrement dans le top 10 des sprints grâce à son placement, il ira chercher des points pour sa formation, qui en a cruellement besoin.


Enfin, Emilien Jeannière est une carte sur laquelle TotalEnergies comptera à n’en pas douter. Auteur d’une très belle saison, dans la continuité de la précédente amis avec encore moins de World Tour, il sera à surveiller sur les arrivées au sprint après un fort dénivelé (Lille, Boulogne-sur-Mer, Rouen). Il a fait du Tour un objectif majeur et pourrait collectionner quelques top 10.

  • X
  • Facebook
  • Youtube
bottom of page