Anthony Turgis : "Je rêve de Paris-Roubaix et du Ronde"
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Anthony Turgis : "Je rêve de Paris-Roubaix et du Ronde"

Auteur d'une superbe campagne de classiques Flandriennes, Antony Turgis a porté haut les couleurs du Team Direct Energie. Trois fois dans le top 10 d'affilée et notamment sur le Tour des Flandres, ses résultats ne reflètent pas son niveau réel, qui paraissait supérieur. En période de repos, le Français de 26 ans nous a accordé un peu de son temps pour nous raconter son début de saison mais aussi ses objectifs et espoirs à venir.



Tu as réalisé un début de saison fantastique. Comment l'as-tu vécu?

Très bien. Je suis resté bien concentré et j'étais très en forme. Je suis content de toute la campagne de classiques et aussi de toutes les courses auparavant qui ont été très bonnes pour moi.


T'attendais-tu à être aussi performant cette année ?

Oui, c'est le but que je recherche à chaque fois. Je voulais être aux avant-postes et l'an dernier j'ai eu la confirmation au Tour des Flandres que j'avais les moyens de me mêler à la lutte.


Tu as été vraiment été impressionnant, tu faisais partie des meilleurs. As-tu ressenti que tu es passé proche de quelque chose de grand ?

C'est sûr qu'à des moments je suis passé très proche de la victoire, comme à Kuurne où je finis 2e. Il y a toujours plus de déception dans le vélo que de moments satisfaisants donc faire des résultats comme cela sur plusieurs courses m'a rendu heureux.


As-tu changé tes méthodes d'entrainement ou est-ce la continuité de ton travail depuis plusieurs années ?

La continuité joue un rôle c'est certain et puis il y a aussi la recherche de la performance. Sur le moment on sait ce qu'il nous manque pour progresser. J'ai continué sur les mêmes entrainements tout en peaufinant certaines choses pour être encore mieux. L'approche des saisons est différente mais l'approche reste la même. Cette année j'ai cependant changé un peu les exercices. J'ai fait plus de sprints par exemple que les autres années et puis je continue la musculation qui me permet aussi de continuer à progresser.


En termes de préparation, as-tu choisi de nouvelles courses ?

Non justement, je voulais changer cette année mais avec les problèmes de COVID, j'ai fini par reprendre un calendrier plus classique que je fais depuis 7 ans à quelque courses près. Ça me permet de me situer, connaître mon niveau et savoir si tout va bien et continuer ou non.


Quelle étaient les courses que tu souhaitais faire cette année ?

J'ai fait beaucoup de courses françaises en début de saison alors que je voulais plutôt partir sur un programme plus Flandrien avec les courses comme le Qatar, qui sont des courses de bordure avec des températures agréables. Après, je n'ai pas de regret quand je vois mes résultats sur les classiques [Rire].


Tu te retrouvais souvent seul dans le final, est-ce que c'est aussi ça qui a pu te manquer ?

J'ai bien été épaulé par mes coéquipiers, qui m'ont bien soutenu après c'est vrai qu'à certains moments clés de la course, il m'a peut être manqué un ou deux équipiers. Je dirais donc oui et non car il y a des moments où on se retrouve uniquement entre leaders mais parfois, c'est aussi de l'énergie économisée dans le placement à l'approche du final. Avec un équipier, on peut se permettre d'être plus à l'avant du groupe et éviter des gamelles.


As-tu ressenti un changement de perception de la part de tes adversaires?

Oui d'ailleurs je pense que cela m'a parfois joué des tours sur le Ronde. J'ai tendance à toujours vouloir rouler vers l'avant. Je n'aime pas que cela revienne de l'arrière du coup je me suis retrouvé parfois aux avant-postes alors que j'aurais peut-être dû me reposer à ce moment. J'ai dû faire l'effort seul avant le Tiegemberg. Je veux garder cet avantage mais il y a une vague qui remonte sur moi et je me retrouve plus loin que prévu et c'est là que cela s'est un peu fait. Par la suite j'étais souvent en tête alors que j'aurais peut-être pu suivre de derrière et voir les mouvements de course. C'est comme ça.


La saison des classiques n'est pas complètement finie avec Paris-Roubaix et les mondiaux en fin de saison. Ce sont sûrement tes gros objectifs ?

Oui bien sûr mais il y a aussi d'autres courses très intéressantes comme le Tour de France. On va vite arriver dessus.


As-tu discuté avec le sélectionneur concernant le mondial et la perspective peut-être du leadership ou de ta collaboration avec Sénéchal ?

On n’a pas discuté de la manière dont on allait courir. Cela va être un parcours typé Flandriennes/Ardennaises avec des pavés qui passent bien. On retrouvera les coureurs habituels. Sur les Flandriennes il y a beaucoup de faits de course donc il faudra préparer plusieurs plans.


Quels sont tes prochaines courses à venir ?

Je vais aller sur le Tour de Suisse pour monter en régime avant le championnat de France et le Tour de France, ensuite je continuerais avec des courses d'une journée pour poursuivre ma progression.


Quels vont être tes objectifs pour toi et l'équipe ?

L'objectif est assez évident. Cela sera le classement général avec Pierre Latour. Après on est toujours à la recherche d'une victoire d'étape.


Tu as déjà coché des étapes ?

Oui, il y en a plusieurs qui me correspondent après sur le Tour de France la lecture de la course est toujours difficile. Parfois on pense que c'est une étape pour les échappées et puis finalement cela arrive au sprint et inversement. On verra comment la course se déroule et on adaptera.


Comment juges-tu le début de saison de l'équipe ?

Beaucoup d'équipes étaient à la recherche d'une victoire. On l'a obtenu avec Pierre Latour. Avec la situation actuelle, tous les coureurs sont à un haut niveau. Il n'y a plus de petites courses et faire un résultat c'est déjà bien.


Quelle est la course de tes rêves ? Ton objectif de carrière ?

Oui il y a vraiment trois courses. D'abord Paris-Roubaix et le Tour des Flandres qui me correspondent bien et puis évidemment le maillot de champion du monde ou même de champion de France. En plus d'avoir gagné, porter le maillot permet de rappeler à tout le monde que c'est toi qui a gagné cette course. C'est assez incroyable.


As-tu un modèle ?

Quand j'étais plus jeune, j'aimais beaucoup Ullrich. Par la suite, quand je me suis mis aux courses Flandriennes et que j'étais un peu plus vieux, c'était Tom Boonen. J'ai pu courir quelques courses avec lui. Un coureur qui donne envie de courir.

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