Vuelta 2025 - Bola del Mundo : le défi ultime
- Quentin Durand
- il y a 16 heures
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Perchée à plus de 2 250 m dans la Sierra de Guadarrama, la Bola del Mundo est bien plus qu’une montée : c’est un rite de passage. En guise d’avant-dernier acte de la Vuelta 2025 sur l'avant dernière étape, cette montée folle promet une conclusion spectaculaire, où les pourcentages s’attaquent aux jambes et le vent à la volonté. Une ascension taillée pour décider du vainqueur… ou pour briser les rêves.

À 2 257 m d’altitude, la Bola del Mundo s’élève comme une forteresse au-dessus de Madrid. Sa silhouette, marquée par les antennes géantes du sommet, domine l’horizon et annonce la couleur : cette dernière grande difficulté ne pardonnera rien. Sur 21 km à 6 % de moyenne, le début offre un faux sentiment de contrôle avec une pente régulière et roulante qui permet de trouver un tempo stable. Mais ce n’est qu’une illusion.

Passé Navacerrada, la route quitte l’asphalte lisse pour se dresser sur un béton rugueux. Les trois derniers kilomètres virent au supplice : 12 % de moyenne, avec des pointes à 20 %, exposés au vent tranchant de la Sierra. Chaque virage dévoile un panorama spectaculaire mais impitoyable, avec ces antennes au sommet qui semblent se rapprocher trop lentement. L’air se raréfie, la fatigue des trois semaines de course s’invite dans chaque muscle, et les cris des spectateurs résonnent comme un écho lointain dans un décor presque lunaire.
Ici, la victoire se gagnera autant avec les jambes qu’avec la tête. Chaque coup de pédale est une négociation entre douleur et détermination. Franchir la ligne à la Bola del Mundo, c’est survivre à une épreuve qui mêle beauté brute et cruauté pure — un final à la hauteur de la légende de la Vuelta.
