Top 10 du 21e siècle : Paolo Bettini, l'élégance à l'italienne
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Top 10 du 21e siècle : Paolo Bettini, l'élégance à l'italienne

Durant la première décennie du troisième millénaire, Paolo Bettini a brillé sur les courses d'un jour, grâce à son punch et sa vitesse au sprint. L'ancien coureur de la Mapei et de la Quick-Step, aujourd'hui légende du cyclisme, fait partie des 10 meilleurs coureurs de ce siècle, étant le seul à avoir réussi le doublé JO - Mondial avec la Nazionale. Unique.


C'est de lors l'hiver 2008 que Paolo Bettini a quitté le peloton, après s'être forgé un des plus beaux palmarès du 21e siècle en l'espace de seulement 12 saisons professionnelles. Il y a des coureurs pour qui la fin est difficile et d'autres pour qui elle est belle et naturelle, et ce fut le cas pour l'Italien, à l'âge de 34 ans. Après avoir passé la saison vêtu du maillot irisé de champion du monde, le coureur de la Quick-Step a annoncé son retrait lors des championnats du monde : "Ces derniers mois, j'ai beaucoup réfléchi. Et puis, l'idée a fait son chemin, simplement, et j'ai décidé d'arrêter ma carrière, avec beaucoup de sérénité". Il participera à ce qu'il appelle "sa course", le mondial 2008, avec le dossard numéro 1 de tenant du titre, sur le dos. Ce fut les derniers tours de roue d'une légende du cyclisme italien.


Pourquoi lui :


Redoutable puncheur, Paolo Bettini possédait aussi une très belle pointe de vitesse, qui lui a permis de régler à plusieurs reprises ses adversaires lors de sprints en petit comité. Après six tentatives et six échecs, il devenait enfin champion du monde en 2006, avant de récidiver l'année suivante, en réglant au sprint Zabel et Valverde, rien que ça. Deux titres de champion du monde, c'est déjà énorme, mais l'Italien a auparavant construit sa légende sur les monuments. Liège-Bastogne-Liège d'abord, la Doyenne des classiques, en 2000 pour sa première grande victoire, puis 2002, après une attaque dans la côte de St-Nicolas en compagnie de son dauphin du jour, Garzelli. En 2003, le voilà enfin maître sur ses terres, en remportant Milan-San Remo au sprint devant Celestino et Paolini son équipier, avec qui il s'était échappé. Il conclut sa razzia sur les Monuments par deux victoires d'affilée sur le Tour de Lombardie en 2005 et 2006. Le voilà coureur le plus titré sur les monuments au 21e siècle (pour le moment). Avant cela, Bettini s'était aussi offert une Classica San Sebastian et un Tirreno-Adriatico en 2004, sans oublier son titre de Champion Olympique, sa plus grande victoire, à Athènes.


Sur les Grands Tours, si il ne jouait pas le classement général, l'ex-coureur Mapei a réussi à décrocher au moins une victoire sur chacun d'entre eux : 1 sur le Tour de France, 2 sur le Giro et 4 sur la Vuelta. Il fait donc partie du cercle pas si fermé des 100 coureurs à avoir réussi cette performance, plus rare à l'époque qu'aujourd'hui.


Ses plus grands succès :


S'il a remporté de nombreux succès d'importance, nous souhaitons nous arrêter sur celui qui fut sans doute le plus émouvant pour lui : le Tour de Lombardie 2006. Bettini est endeuillé après la mort de son frère. Il hésite même à arrêter sa carrière avant que son père ne le convainque de continuer. Déterminé à lui rendre hommage sur la classique des feuilles mortes, le coureur de la Quick-Step, fraîchement auréolé de son maillot de champion du monde, est déchaîné. Son attaque fut inarrêtable, remontant plusieurs de ses concurrents, avant de s'imposer en solitaire à Côme. A l'arrivée, il avouera lui-même qu'il n'était pas seul ce jour là, habité par la présence de son défunt frère.


Sportivement parlant, on peut rajouter à cette catégorie son doublé sur les mondiaux en 2006 et 2007 ainsi que sa médaille d'or aux JO d'Athènes. Combien sont-ils aujourd'hui à avoir été champion du monde et champion Olympique dans leur carrière ? Ils ne sont que deux dans l'histoire : Bettini et Kuiper. Une performance énorme, qui prouve sans conteste la qualité du coureur sur les courses d'un jour et sa place parmi les meilleurs coureurs du siècle.


Ce qui lui manque :


Sans doute des classiques Ardennaises. Si l'Italien a remporté tous les Monuments et titres avec sa sélection nationale qu'il était en capacité de remporter, Bettini a toujours échoué sur la Flèche Wallonne et l'Amstel Gold Race. Un comble pour un puncheur de sa qualité. Sur la Flèche, il n'aura même jamais été proche de la victoire, ayant pour meilleur résultat une 12e place en 2006. Des résultats qui s'apparentent à un véritable échec tant elle lui était accessible. Il est cependant monté sur le podium de l'Amstel Gold Race, en 2004, terminant 3e derrière Rebellin et Boogerd, deux de ses principaux concurrents à l'époque, réglant le groupe de contre, à 18 secondes des deux hommes.


Enfin, sur ses huit participations au Tour d'Italie, il n'aura levé les bras qu'à deux reprises. C'est peu pour un coureur de son calibre, particulièrement sur son tour national. A titre de comparaison, Diego Ulissi, actuel coureur de l'équipe UAE, a déjà remporté huit bouquets sur le Giro. Paolo a par ailleurs souvent échoué à la 2e place et a aussi raté en début de carrière le maillot du classement de la montagne, finissant 3e en 1999 notamment. Dommage.


Ses records :


- Victoire d'étape sur les 3 GT

- Vainqueur des Mondiaux et des JO en carrière


Son palmarès (non-exhaustif)


- 1er Liège-Bastogne-Liège 2000 & 2002

- 1er Milan - Sanremo 2003

- 1er Mondial 2006 & 2007

- 1er Tour de Lombardie 2005 & 2006

- 1er Classica San Sebastian 2003

- 1er Tirreno-Adriatico 2004

- 1er Maillot Cyclamen 2005 & 2006

- 61 victoires en Pro







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