Robert Stannard fait partie des grands espoirs du cyclisme australien. Formé au sein de la structure australienne, auparavant appelée Mitchelton-Scott, le coureur de 22 ans est selon nous un futur excellent puncheur. Il incarne renouveau australien, à l'instar de son équipier Lucas Hamilton notamment. Décryptage.
Et oui, encore un. Encore un jeune coureur qui pourrait, dès cette année, se révéler au plus haut niveau. De la génération des Pogacar, Marc Hirschi ou Joao Almeida, Stannard est légèrement moins en avance, ce qui n'en fait pas moins un grand talent. Capable de remporter de nombreuses courses, nous n'avons que peu de doute sur son potentiel.
Régulier chez les jeunes :
Dès 2017, Robert Stannard rejoint l'équipe CT Mitchelton - Scott. A alors 19 ans, Stannard finit régulièrement dans les 10 premiers sur des arrivées difficiles. Il décroche aussi cette année-là une belle victoire sur le Rhône Alpes Isère Tour devant un certain Alex Aranburu, le rapide sprinteur-puncheur espagnol. L'année suivante, il démontre tout son talent en remportant 4 victoires dont le Piccolo Lombardia. Il règle ce jour-là un groupe d'une petite dizaine de coureurs, dont Bagioli, Champoussin ou Vansevenant. Vainqueur de trois courses d'un jour, il montre qu'il a les qualités pour briller sur les classiques dans le futur. C'est donc tout naturellement qu'il signe professionnel dans la structure Mitchelton.
2019 est un nouveau départ pour le jeune coureur de bientôt 21 ans, qui découvre le World Tour. Une année de découverte qui lui permet tout de même de montrer des qualités intéressantes, notamment sur la Bretagne Classic, qu‘il conclue à la 27e place. La saison suivante, il poursuit ses progrès malgré le Covid-19. Il finit plusieurs fois placé sur des courses d'un jour, avec une 3e place au Giro dell'Appennino ou une 8e place au Gran Piemonte. A chaque fois, il démontre ses qualités de puncheur mais aussi sa pointe de vitesse. Sa plus belle performance reste sa 5e place sur la 10e étape de la Vuelta, remportée par Primoz Roglic. Une arrivée taillé pour les puncheurs.
Si nous ne sommes que dans le premier tiers de la saison 2021, Stannard a tout de même performé sur une arrivée difficile du Tirreno (6e), qui a vu Alaphilippe l'emporter devant Van Aert et van der Poel. On a donc hâte de voir la suite.
Un puncheur, rapide au sprint
Puncheur de formation, l'Australien sera donc à suivre sur les classiques ardennaises dans le futur. Sa pointe de vitesse est un très bel atout qui lui permet de régler des petites groupes. Sa puissance fait de lui un puncheur qui aime les sprints longs. Attention, qui dit rapide ne veut pas dire mauvais en montagne. Ce dernier a quelques références chez les jeunes dans le domaine. Ce n'est cependant pas son plus grand atout.
Ardennaises, classiques canadiennes, Tour de Lombardie ou encore la Vuelta devraient être ses terrains de chasse. Et peut-être plus vite qu'on ne le croit. A noter qu'il a participé à certaines Flandriennes et ne semblait pas complètement perdu, loin de là. Sa 51e place sur le Tour des Flandres est notamment très prometteuse.
Nos attentes : créer la surprise sur les Ardennaises
Le voir rentrer dans le top 10 dès cette année d'une Ardennaise est assez optimiste tant la concurrence est féroce. Mais nous espérons le voir dans la bataille. Il sera sûrement l'équipier d'Esteban Chaves sur la Flèche et de Matthews sur l'Amstel ou Liège, néanmoins nous espérons très clairement le voir à l'aise. A part cela, nous voulons le voir lutter pour le podium sur certaines arrivées d'étape pour puncheur en WT, y compris sur le Tour et la Vuelta, où il devrait être présent. Il sera d'ailleurs un de nos paris pour une étape sur le Tour, à l'image d'Hirschi l'an dernier.
Pour la suite de sa carrière, vous l'aurez compris, c'est avant tout sur les Ardennaises que nous le voyons briller. Cependant, nous ne nous interdisons pas d’espérer le voir s'améliorer en montagne pour devenir un coureur plus complet, à la manière d'un Alaphilippe ou Valverde. Il devrait aussi être capable, selon sa préparation, d'effectuer certains coups d'éclat sur les Flandriennes.
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