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Paris-Tours 2025 : Parcours, engagés et favoris de la 119e édition

Quand le thermomètre commence son inexorable chute, que les arbres se dénudent et que les vignes s'ouvrent aux vendanges, Paris-Tours vient clôturer la saison cycliste à l'aube automnale. La "Classique des Feuilles Mortes", version 2025, verra une modification de parcours plus symbolique que stratégique.


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  • Date du Paris-Tours 2025 : dimanche 12 octobre

  • Horaire du Paris-Tours 2025 : départ à 11 h 55 et arrivée estimée à 16 h 46

  • Diffusion TV / Retransmission en intégralité : France Télévision et Eurosport Max 1 à partir de 15 h 00


Ce n'est guère le niveau de déclivité qui fait la difficulté de Paris-Tours. Avec seulement 1 300 mètres de dénivelé positif sur les 211.6 kilomètres, ce sont les zones exposées au vent et les secteurs de chemins de vigne qui viennent opérer la sélection au sein du peloton.


Le profil de Paris-Tours 2025

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Analyse du parcours de Paris-Tours 2025

Au bout de 2.7 kilomètres de course seulement, à la sortie de Chartres, les zones ne cesseront d'être exposés au vent...


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Pendant au minima 23 kilomètres, des risques de bordures pourraient agiter le départ et morceler le peloton suivant la direction du vent qui a tendance à souffler soit du Nord, soit de l'Est à cette époque de l'année.


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7 kilomètres de course : à la sortie de Dammarie, les zones exposées reprendront le pas sur le peu de zones urbaines traversées.


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24 kilomètres de course : changement de direction à 90°


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100 kilomètres de course : à la sortie de Vendôme, une nouvelle zone à risque, bien plus proche de l'arrivée pourrait donner les premiers mouvements de course décisifs.


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Pour la 119e édition de Paris-Tours, les neuf secteurs de chemins de vigne traditionnels seront empruntés ; exception faite du Château de Valmer, qui ne sera pas à la carte en 2025.


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Description de la modification du final de Paris-Tours 2025

L'emblématique Avenue Grammont, qui a forgé la légende de Paris-Tours, depuis 1988, fait ses adieux définitifs à la Classique Tourangelle. Jusqu'en 2011, l'arrivée était jugée au bout des 2 kilomètres 700 de ligne droite, en faux plat montant. Seulement, il y a de cela près de quinze ans, les travaux du tramway sont venus rebattre les cartes. L'enchainement « côte du Crochu - Beau Soleil - Epan » a vu la disparition du Petit Pas d'Âne. Ce qui posait la question à l'époque de la survivance d'un final à couteaux tirés entre les puncheurs-baroudeurs et les sprinteurs. La mythique Avenue n'était plus réduite qu'à 800 mètres. La légende tombant dès lors dans la banalité.

En 2018, A.S.O, société organisatrice de l'événement, a cherché à redonner un cachet d'exception à la deuxième course la plus vieille du calendrier. Les coteaux de Ballan-Miré ont été abandonnés, pour faire place aux vignobles vouvrillons. Un changement d'identité fort qui n'a pas été du goût de tous, mais qui est désormais un véritable marqueur du territoire tourangeau. La victoire surprise de Riley Sheehan, alors stagiaire chez Israël - Premier Tech, en 2023 et les images d'un peloton maculé de boue, en 2024 ont fini par séduire le plus grand nombre.


11.2 kilomètres de l'arrivée : sortie du dernier chemin empiéré


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9.4 kilomètres de l'arrivée : pied de la dernière difficulté du jour, la côte de Rochecorbon (750 mètres à 5.2 %)


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7.2 kilomètres de l'arrivée : bas de la descente de Rochecorbon, afin de récupérer les Quais de la Loire.


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2.6 kilomètres de l'arrivée : après être rentré en périmètre Turon, via les Quais Paul Bert, le peloton traversera la Loire, en empruntant le traditionnel Pont Napoléon.


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2.1 kilomètres de l'arrivée : bifurcation sur l'Avenue Proudhon


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1.6 kilomètre de l'arrivée : tournant sur la gauche pour récupérer la Rue Léon Boyer et redescendre vers la Place Saint Eloi.


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800 mètres de l'arrivée : c'est ici (à 250 mètres de mon domicile soit dit en passant) que le changement majeur opérera. Sous l'ancien format, il fallait compter encore 2 kilomètres 800 avant de franchir la ligne d'arrivée. A partir de 2025, la donne changement. Au lieu de redescendre vers le sud, en empruntant la rue Giraudeau puis le Boulevard Jean Royer, les coureurs tourneront à gauche au niveau des Archives municipales Saint Eloi, pour emprunter le Boulevard Béranger. Et ainsi finir aux portes de l'emblématique Place Jean Jaurès, qui accueillait la ligne d'arrivée jusqu'aux travaux du tramway. Une modification du tracé qui aura le mérite de rapprocher la ligne d'arrivée, du côté de la mairie, sans pour autant lui redonner ses lettres de noblesse.


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Vue depuis la ligne d'arrivée


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Point météorologique de Paris-Tours 2025

Les 49.642 km/h de l'édition de 2015 tomberont-ils ? Il y a 10 ans, le vent de Nord-Est, d'une puissance de 17 km/h, avait poussé le peloton tout au long du trajet. Pour l'édition 2025, le schéma devrait se répéter, avec un vent une nouvelle fois de Nord-Est. Mais cette fois, sa puissance de 19-20 km/h, au départ de Chartres, pourrait faire exploser la course bien en amont des coteaux du vouvrillon.


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L'enchainement " Côte de la Vallée Chartier - secteur de Peu Morier ", cœur stratégique de la course sera l'un des seuls moments où le vent sera trois quart face.



Invitant à profiter des pourcentages de la côte de la Rochère (300 mètres à 11 %) ?`


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Les favoris de Paris-Tours 2025

Avec une équipe UAE Team Emirates XRG encore XXL, comptant dans ses rangs Antonio Morgado, Alessandro Covi, Rune Herregodts et Mikkel Bjerg, il est presque surprenant de ne citer aucun d’eux parmi les favoris. C’est tout le charme de Paris-Tours, qui n’a pas souri au Portugais moustachu, l’an passé. La 119e édition pourrait, sur le papier, être la 94e victoire de la saison de l’écurie de Tadej Pogačar. Dans les faits, cela semble compliqué — notamment avec des coureurs au départ comme Arnaud De Lie, tonitruant sur les 1.Pro. Seulement, le Belge, très en vue sur l’édition 2024 de la Classique des Feuilles Mortes, a dû renoncer à Binche-Chimay-Binche quelques jours auparavant, pour cause de maladie. Cela aura-t-il une conséquence sur sa condition dimanche ? C’est tout à fait possible.


Paris-Tours a toujours été une course à tension entre les attaquants de la dernière heure et le peloton des sprinteurs. Depuis l’introduction des chemins de vigne, la tâche s’est compliquée pour ledit peloton, qui ne cesse de voir ses éléments éliminés au fil des bosses et des sentiers du Vouvrillon. Cette année, un vent favorable suffisamment puissant devrait encore plus inciter aux mouvements — des conditions que Jonas Abrahamsen devrait apprécier.Le Norvégien de la Uno-X Mobility s’est érigé en véritable bête à rouler, un homme à qui il ne vaut mieux pas laisser dix mètres d’avance. À l’attaque en Belgique mardi dernier, offensif dans le final du Tour du Münster il y a une semaine, le vainqueur de l’étape de Toulouse sur le dernier Tour de France ne devrait pas laisser passer sa chance, lorsque la ville d’Amboise sera derrière lui — et peut-être même avant. Ce qui lui permettrait d’ajouter son nom à ceux des Nordiques qui l'ont déjà inscrits dans les rues de Tours :

  • Sakarias Koller Løland (Paris-Tours Espoirs 2024)

  • Per Strand Hagenes (Paris-Tours Espoirs 2023)

  • Jonas Hem Hvideberg (Paris-Tours Espoirs 2022)

  • Casper Pedersen (Paris-Tours Élites 2020)

  • Søren Kragh Andersen (Paris-Tours Élites 2018)

Sans compter les Danois et Norvégiens qui se sont ajoutés au podium sur la désormais regrettée Avenue de Grammont.


Mais pour cela, il faudra se méfier d’un coureur comme Albert Withen Philipsen. Le prodige danois de Lidl-Trek épate en cette fin de saison. Deuxième des Tre Valli Varesine, le coureur de 19 ans devrait apprécier cette formule remaniée de Paris-Tours. Adepte du cyclo-cross, il ne faut surtout pas oublier qu’il avait été, en 2023, champion du monde de cross-country. Un passé de technicien des terrains piégeux qui plaide en sa faveur — encore plus lorsqu’on sait qu’il sera accompagné de coureurs d’expérience, comme Jasper Stuyven, Alex Kirsch et Mathias Vacek.


Pour autant, si le collectif américain a du charme, que dire des Visma | Lease a Bike ? En emmenant la triplette Olav Kooij – Matthew Brennan et le tenant du titre Christophe Laporte, les Guêpes ont de quoi piquer. Si le Français avait été avantagé par les conditions climatiques difficiles de l’an passé, sur un gravier plus sec, les risques de crevaison seront accrus pour un coureur souvent frappé de malchance sur ce type de revêtement. C’est pourquoi Matthew Brennan est sans doute une meilleure option. Fort de quatorze victoires cette saison, le natif de Darlington devra rendre une copie tactique bien meilleure qu’à la Coppa Bernocchi, s’il ne veut pas que son rôle se limite à celui de poisson-pilote d’Olav Kooij, favori en cas de sprint réduit.


Une situation groupée qui semble peu probable. Quoique... Les Decathlon AG2R tenteront-ils de verrouiller les mouvements, pour permettre à Dorian Godon de remettre la balle au fond des filets ? Deuxième de l’UCI Gravel World Series de Gérone, le champion de France empile les succès depuis, en remportant, coup sur coup, la Coppa Bernocchi et le Tour de Vendée. La passe de trois n’est pas loin pour le Vitriot, qui fera ses adieux à l’équipe française, avant de rejoindre Ineos Grenadiers, pour les trois saisons à venir.


C’est d’ailleurs au sein de cette équipe que le dernier nom à surveiller sera mentionné : Ben Turner. L’Anglais n’a pas qu’un passé de cyclocrossman. Il possède aussi la vitesse au sprint et les qualités explosives pour créer la décision dans les chemins empierrés de la Touraine.


⭐⭐⭐ Jonas Abrahamsen ⭐⭐ Albert Withen Philipsen - Matthew Brennan ⭐ Jasper Philipsen - Mathias Vacek - Arnaud de Lie - Ben Turner - Dorian Godon


Les engagés de Paris-Tours 2025




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