Ils ont le sens de la trajectoire, ils freinent tard et ils laissent régulièrement leur cerveau à l'hôtel. Nous vous proposons un rapide top 10 des meilleurs descendeurs suite à la démonstration de Matej Mohoric sur Milan - San Remo.
10e - Julian Alaphilippe
Qui n'a pas en tête l'incroyable descente de Julian Alaphilippe dans le col de Romme en 2018 ? Après avoir rejoint Taaramae au sommet, le Français a éloigné ses compagnons d'échappée de près de deux minutes en seulement une descente. En 2019, alors qu'il est maillot jaune, il réalise une descente qu'il juge lui même "de malade". Il était prêt à tout pour conserver sa tunique de leader. Globalement, son sens de la trajectoire est son atout numéro 1.
Descente de référence : Col du Galibier
9e - Vincenzo Nibali
Vincenzo Nibali a souvent impressionné par son adresse dans les descentes. Prêt à prendre plus de risques que ses adversaires du classement général, il a pu créer plusieurs fois des écarts dans les descentes techniques. Ses freinages tardifs ou encore ses trajectoires serrées font de lui l’un des meilleurs. A noter qu’il détient le record Strava de la dernière descente du Tour de Lombardie avec 61,3 km/h.
Descente de référence : Il Lombardia 2015
8e - Pello Bilbao
Pello Bilbao est un spécialiste, sûrement parce que ses routes d’entraînement au Pays Basque sont très sinueuses. Grâce à son agilité et son petit gabarit, il parvient régulièrement à faire la jonction avec le groupe qui l’avait lâché dans la montée. La dernière en date, sur le Tour du Pays Basque a de nouveau impressionné les spécialistes, surpris de le voir dans le groupe des favoris.
Descente de référence : Carpegna 2022 - Tirreno Adriatico
7e - Fabian Cancellara
Spartacus avait tout pour être bon en descente. Très adroit, il était aussi assez lourd pour prendre de la vitesse. Son slalom entre les voitures à la poursuite du peloton sur le Tour de France 2009 était impressionnant. Son sens de la trajectoire était sans doute son meilleur atout.
Descente de référence : Tour de France 2009 - E7
6e - Michal Kwiatkowski
Parmi les descendeurs, dans un style propre, net et précis, Kwiato est l’un des plus beaux artistes. Ses qualités en descente lui ont notamment permis de devenir champion du monde. Lorsque Ineos mène bon train en montagne, c’est souvent lui qui ouvre la voie dans les descentes. Une trajectoire sûre et rassurante.
Descente référence : Mondial 2014
5e - Thor Hushovd
A l’instar de Cancellara, Hushovd était une vraie machine en descente. Comme beaucoup de sprinteurs, il devait régulièrement s’engager dans les descentes pour revenir sur le peloton ou rester dans les délais (même s’il grimpait bien pour un sprinteur). Son aisance et ses prises de risque lui permettaient d’atteindre des vitesses vertigineuses comme sur le Tour 2011. Poids plus lourd que les grimpeurs, il avait évidemment plus de masse pour prendre de la vitesse en descente.
Descente de référence : Tour de France 2011
4e - Samuel Sanchez
Lui aussi savait utiliser les descentes à son avantage. Excellent grimpeur, il était aussi l'un des meilleurs descendeurs. Son aisance et ses trajectoires aiguisées lui permettaient de lâcher le peloton dans les descentes. Capable de faire des différences importantes dans le domaine, il s'en est servi logiquement pour acquérir de belles victoires comme sur la Vuelta 2006.
Descente de référence : Vuelta 2006, étape 13
3e - Peter Sagan
Peter Sagan est un funambule. Super adroit sur le vélo, grâce à son passé de VTTiste, le Slovaque nous a régalé de plusieurs numéros en descente pour accrocher l’arrière du peloton. Il s’en est même servi pour gagner quelques étapes comme sur le Giro 2020. Comme de nombreux sprinteurs, Peter Sagan n'a pas peur de prendre des risques et donc de prendre de la vitesse, en virage ou en ligne droite.
Descente de référence : Tour de France 2016 avec l’arrivée à GAP
2e - Paolo Savoldelli
Considéré comme le meilleur descendeur de la décénie 2000 - 2010, l’Italien impressionnait tous ses adversaires dans l'exercice. Surnommé le faucon, il plongeait dans les descentes et prenait des risques incensés. En 2005, lors de sa victoire surprise sur le Giro 2005, alors qu’il ne comptait que 35 jours de courses en 3 ans, Basso lui crie “t’es fou”, tant le coureur de la Discovery prenait des risques. Risques qui lui ont permis de remporter pour la 2e fois le Tour d'Italie.
Descente de référence : Giro 2005 - Etape 11
1er - Matej Mohoric
Il a inventé une position, la position Mohoric, interdite aujourd'hui, qui consistait à s'assoir sur son cadre tout en pédalant. Il a régulièrement battu des records dans des descentes et prend tous les risques. Matej Mohoric est pour nous LE meilleur descendeur du 21e siècle. Sa démonstration récente sur Milan - San Remo en est une nouvelle preuve. Lorsqu'il attaque en descente, personne ne peut le suivre.
Descente de référence : Milan San Remo 2022
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