Parcours détaillé et profil de la course en ligne des Championnat du Monde 2025 de cyclisme au Rwanda 🇷🇼

Présentation du parcours, des engagés et des favoris des championnats du Monde 2025 qui auront lieu au Rwanda, à Kigali, la capitale. Un évènement exceptionnel pour l'Afrique et le cyclisme africain mais tout le monde n'a pas répondu à l'appel. Malgré tout, la startlist reste XXL et devrait permettre d'offrir une belle course sur un parcours aussi difficile que magnifique.

• Date des Championnats du Monde de cyclisme au Rwanda 2025 : 28 septembre 2025

• Retransmission TV : Eurosport 1 (à partir de 10h30) et France 3 (de 10h30 à 11h20 puis de 12h55 à 17h25)

• Horaire : départ fictif à 10h30 - arrivée estimée à 17h

• Les favoris de la course en ligne des mondiaux

En 2025, le continent africain accueillera pour la première fois les Championnats du Monde sur Route UCI avec la capitale du Rwanda, Kigali, comme pionnière de cette semaine historique de courses.

Déjà connu pour son Tour du Rwanda, présent au calendrier Africa Tour et catégorisé 1.2 par l'UCI, ce Mondial sera donc en terrain pas si inconnu, même si peu pourront se targuer d'y avoir déjà roulé en compétition.

• Date de la course en ligne des championnats du monde 2025 à Kigali : dimanche 28 septembre

Le profil de la course en ligne des Mondiaux de Kigali 2025 au Rwanda

Le parcours des championnats du Monde de Kigali 2025 au Rwanda :

5475m de denivelé !! 5475m.

Il faut remonter à 1995 et le mondial de Duitama en Colombie pour retrouver un denivelé total similaire. Si on ajoute à cela les 267 km de distance et le climat, loin d'être facile, cela promet une course usante et particulièrement difficile. Ce parcours de Kigali 2025 est évidemment idéal pour les grimpeurs qui seront les seuls à pouvoir prétendre au podium et à une médaile.

Décryptage du parcours et des montées en détail

Le circuit principal sera composée de deux courtes côtes, pentues. L'accumulation sera forcément usante pour les organismes. La première montée est la côte de Kigali Golf, longue de 760m à 8% mais comme vous pouvez le voir sur le profil ci-dessous, la première moitié est bien plus difficile avec 500m à 10% de moyenne. Le sommet est lui plus facile.

Cote de Kigali Golf

Les coureurs enchaineront avec la cote de Kimihurura, longue d'1,3km à 5,6% de moyenne. Là encore, le pied est le plus difficile avec des passages à plus de 11%. Globalement, les 500 premiers kilomètres sont difficiles avant d'être bien plus roulant voir quasi plat. C'est une montée très irrégulière.

Profil de la cote de Kimihurura

En milieu de parcours, les coureurs quitteront le circuit pour un tour autour de Kigali avec la côte de Peage. Cette fois, le premier kilomètre sera roulant avant d'entamer un 2e kilomètre à 7% de moyenne. En tout, la montée fait 2km à

cote de peage

Ils se dirigeront ensuite vers le Mont Kigali, célèbre sur le Tour du Rwanda avec ses 300 derniers mètres terribles. Encore une fois, c'est une montée irrégulière qui se grimpera en trois temps. Par contre, elle sera bien plus longue avec quasi 6km d'ascension à 6,8% de moyenne mais regarder la pente moyenne n'a pas grand sens. Le premier palier d'un peu plus d'un kilomètre sera autour des 10%. Le second sera d'environ 800m avec des pentes de 7 à 9% avant un nouveau replat pour attaquer la dernière partie, un mur de 14% sur 800m. et c'est là que le peloton devrait s'écrémer fortement et lancer la course.

profil Mont Kigali

Par la suite, les coureurs retrouveront le circuit de départ et ce jusqu'à l'arrivée pour les 100 derniers kilomètres de course.

Comment battre Tadej Pogacar sur ce parcours ?

Avec des montées courtes et explosives, un Pogacar au top a toutes les clés pour s’imposer sur ce parcours des championnats du monde 2025 à Kigali. Le problème, c’est que, de ses propres mots : « La meilleure partie pour moi est le Mont Kigali, mais il est placé très loin de l’arrivée. Un peu plus tard, cela aurait été plus amusant. Partir à 100 km de l’arrivée seul n’est pas facile, mais avec de l’aide c’est plus amusant. » L’an dernier, à Zurich, c’est exactement ce qu’il avait fait. Mais alors, peut-il le refaire cette année ?

Ce qui est certain, c’est que sur un tel parcours, il sera vulnérable tant que l’arrivée ne sera pas proche. En 2024, il avait attaqué à 100 km de l’arrivée pour se défendre, car il était déjà isolé. Ses adversaires auraient donc tout intérêt à l’isoler très tôt cette fois encore, en le forçant à bouger dès le Mont Kigali. Il devra alors soit attaquer, soit choisir ses combats. Le pousser à commettre une erreur pourrait être la meilleure stratégie. L’Australie avec Vine et Hindley, la France qui n’a rien à perdre, ou encore la Grande-Bretagne avec Onley et Pidcock, ont tout intérêt à bouger avant même le Mont Kigali. Ainsi, Roglic pourrait être contraint de se sacrifier dans la montée, laissant Pogacar seul face à son destin. Les Evenepoel, Ayuso, Pidcock ou Ciccone tenteront sûrement de suivre le Slovène avant de le crucifier. Mais s’ils ne parviennent pas à le lâcher, Pogacar sera très difficile à battre au sprint final. C’est pourquoi la théorie d’outsiders jouant la victoire prend de l’épaisseur. On s’attend toutefois à une course tellement usante que ce scénario n’apparaît pas comme le plus probable, même s’il reste possible.

Mais tout cela reste de la théorie, et Pogacar nous a bien prouvé à Zurich que la théorie, il n’en a que faire. Reste l’hypothèse des conditions météo, qui pourraient lui porter préjudice – à lui comme à d’autres d’ailleurs. Si tel est le cas, la course pourrait prendre une tout autre allure.