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Photo du rédacteurLaurent Tire

Top 10 des sprinteurs : Thor Hushovd, la force du Crédit Agricole

Avec 66 victoires acquises au cours d'une carrière riche, Thor Hushovd occupe la neuvième place de notre classement des meilleurs sprinteurs du siècle. Puissant sur les sprints mais tout aussi à l'aise sur les classiques, le Norvégien fait figure de référence et intègre logiquement la caste des meilleurs sprinteurs.

La Norvège s'est fait un nom dans le peloton des années 2000 en la personne de Thor Hushovd. Passé professionnel en 2000 justement, ce dernier s'est distingué dans le domaine du sprint tout en se révélant performant en contre-la-montre et dans les côtes. Cette polyvalence lui a permis de de se bâtir un palmarès de choix avec 42 victoires acquises au sprint.


Pourquoi lui ?


Car le coureur à la stature de viking aurait-il pu échapper à sa destinée ? Grand (1m83) et assez lourd (83kg), Hushovd était promis à un avenir radieux sur les sprints. Massif, il dégageait une puissance folle lors de ses accélérations victorieuses.

Le Norvégien s'est bâti une belle réputation sur les Grands Tours puisqu'il fait partie de ces coureurs vainqueurs sur les trois épreuves principales. Il a en effet gagné une étape du Giro en 2007 et 3 étapes sur la Vuelta, en 2005, 2006 et 2010. Mais c'est principalement sur le Tour de France qu'il a montré toute l'étendue de son talent. Entre 2001 et 2011 (année de sa dernière participation), il a enlevé dix étapes (9 étapes en ligne et 1 prologue). Les victoires acquises au sprint démontrent toute sa polyvalence, qu'il s'agisse de sa victoire sur les Champs-Elysées en 2006, à Arenberg-Porte du Hainaut après de multiples secteurs pavés en 2010, à Barcelone en 2009 avec ce final en bosse ou encore à Gap en 2011 sur un parcours de moyenne montagne. Un vrai coursier !

Une polyvalence qui lui permettra par ailleurs de remporter deux maillots du classement par points sur le Tour (2005 et 2009) et un sur la Vuelta en 2006.


Le Norvégien n'est pas non plus resté muet sur les courses d'un jour. Vainqueur également de classiques parmis lesquelles le Grote Prijs Jef Scherens (2003), Gand-Wevelgem (2006) et le Het Nieuwsblad (2009), c'est sur les Championnats du Monde de 2010 qu'il a écrit l'une des plus belles lignes de son palmarès. Sur un circuit taillé pour les coureurs flandriens, il règle le sprint du peloton, devient champion du monde et apporte à la Norvège son premier titre mondial.


Son plus beau sprint : Champs-Elysées, Tour de France 2006


Difficile de choisir parmi les multiples victoires du Norvégien et il est vrai que nous pourrions mettre à l'honneur ce sprint sur les Championnats du monde de 2010, mais nous avons préféré valoriser le succès acquis sur le Tour de France 2006 à Paris, plein de puissance et de maîtrise.

Gagner sur les Champs-Elysées revêt une place de choix pour tout sprinter qui se respecte. Qui ne rêverait pas de lever les bras sur la plus belle avenue du monde ? Hushovd l'a fait, parachevant ainsi un Tour de France réussi avec une victoire sur le prologue et deux jours passés en jaune.


Les derniers kilomètres de l'étape sont nerveux et sous la flamme rouge rue de Rivoli, une cassure se crée. Une vingtaine de coureurs et les meilleurs sprinters du monde se présentent alors au pied des Champs-Elysées.

A 250 mètres, c'est Robbie McEwen, paré du maillot vert, qui dégoupille le premier. Pourtant lancé à vive allure sur les pavés, il voit Thor Hushovd le doubler irrémédiablement sur sa droite. D'une puissance folle, le Norvégien met le gratin des sprinters dans le vent et gagne avec deux vélos d'avance. McEwen, O'Grady, Zabel et Ballan ne peuvent que constater l'évidence. Le Norvégien vient de signer un succès de prestige.



Un monument du sprint sans Monument


Alors, que manque-t-il au Norvégien pour figurer plus haut dans le classement ?


Impérial sur les routes du Tour de France, il manque pourtant à son palmarès un Monument qu'il aurait été en mesure de gagner. Suivez notre regard, nous parlons évidemment de Milan-San Remo. "La Primavera" correspondait parfaitement à ses caractéristiques et ses qualités, ces dernières lui permettant tout aussi bien de venir à bout des 300km de courses que de résister aux attaques des punchers dans la Cipressa ou le Poggio. Au jeu du sempiternel pari sprinteur contre puncher, on voyait bien Hushovd lever les bras en vainqueur. Il s'y cassa pourtant les dents. 4 top 10 et 2 très belles 3ème place en 2005 et 2009 comme état de service, démontrant ainsi que la gagne était plus qu'envisageable.


Un tel succès aurait sans doute apporté encore davantage de lumière à un palmarès déja très fourni et lui aurait permis de viser plus haut dans notre classement.

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