Top 10 Baroudeurs : Moncoutié, l'aigle des montagnes
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Top 10 Baroudeurs : Moncoutié, l'aigle des montagnes

Parmi les baroudeurs, David Moncoutié était sans doute le meilleur grimpeur qui soit. Prenant son envol dans les étapes de montagnes, le coureur de la Cofidis a particulièrement brillé sur les GT, son terrain de jeu favori. Décryptage d'un grimpeur instinctif.

Aujourd'hui, David Moncoutié est devenu un excellent consultant pour Eurosport. Avec ses analyses pointues, on comprend vite qu'il avait le sens de la course étant coureur. A cette époque, il était souvent considéré comme "le" coureur propre, talentueux, mais tombé dans une période au passé sombre. David Moncoutié avait tout pour plaire. Offensif, généreux, et ayant couru toute sa carrière dans une équipe française, la Cofidis, le Tricolore a conquis les montagnes et les cœurs grâce à ses barouds solitaires. Sa 5e place est donc particulièrement méritée.


Pourquoi lui :


Comme nous vous l'expliquions, David Moncoutié a fait des Grands Tours son terrain de jeu favori. Avec deux victoires d'étape sur le Tour de France et quatre sur le Tour d'Espagne, toujours en solitaire, le Français est le coureur de notre classement qui a le plus remporté de victoires en Grand Tour. De plus, chacune de ses victoires l'ont été au cours d'une édition différente. Sur la Vuelta, il glâne quatre victoires d'affilée, de 2008 à 2011, remportant à chaque fois le maillot du classement de la montagne. L'Espagne était une sorte de terre d'accueil, en plus d'être un territoire important pour Cofidis, partenaire de l'épreuve.


Mais David Moncoutié, c'est aussi une victoire en solitaire sur le Dauphiné, entre Briançon et Saint-François-Longchamp ou encore une étape du Tour du Pays-Basque. Un très beau palmarès pour un coureur qui ne pouvait se reposer que sur ses qualités de grimpeur. Le seul regret, c'est qu'il n'ait pas ramené le maillot blanc à pois rouges à Paris.


Baroudeur des montagnes


David Moncoutié faisait partie des très bons grimpeurs du peloton mais ses limites en chrono notamment ne lui permettaient pas de rivaliser au classement général. Cela ne correspondait pas non plus forcément à son caractère offensif. C'est donc tout à fait logiquement que David Moncoutié s'est concentré, notamment sur les GT, sur la chasse aux étapes.


Ses envolées en montagne étaient reconnues et attendues en échappée. Que ce soit sur le Tour ou la Vuelta, David Moncoutié était chaque année attendu dans ce rôle. Sa résistance lui permettait des offensives loin de l'arrivée, afin de finir en solitaire. C'était d'ailleurs une obligation pour lui de finir seul tant ses limites au sprint lui rendaient la tâche difficile en petit groupe. Il fallait donc être le plus fort, dans le groupe à l'avant et c'est ce que parvenait à faire le coureur de la Cofidis.


Sa belle échappée : Le sens de la fête


Attaquer en montagne, David Moncoutié était coutumier du fait. Ses longs barouds étaient donc souvent magistraux avec parfois plus de 20 kilomètres en solitaire avant de rallier l'arrivée. C'est pourquoi, la plus impressionnante de toutes fut pour nous la 12e étape du Tour de France 2005.


Un matin de fête nationale, alors que le cyclisme français est en berne sur ce Tour, les coureurs tricolores sont à l'attaque. Au programme du jour, cinq cols dont deux de 2e catégorie. Ce jour-là, l'échappée serait la bonne. C'est avec cette idée que Casar, Halgand et donc Moncoutié se glissent à l'avant. L'opportunité est belle et doit permettre à la France de remporter sa première victoire. Ils devront pour cela surveiller Pellizotti et Garate, deux excellents grimpeurs.


Alors que l'échappée suit son cours, David Moncoutié passe à l'attaque dans le col de Corobin, à 37 kilomètres de l'arrivée. Bien plus fort, le Français creuse très vite l'écart sur le groupe de poursuivants, qui sait très vite que jamais ils ne reverront le grimpeur de la Cofidis. A l'arrivée, et malgré une longue descente et des passages de plat, Moncoutié remporte l'étape avec 57 secondes d'avance. Une démonstration de force. Sandy Casar, 2e ce jour-là, est réaliste : "je crois qu'on ne pouvait pas faire plus, les jambes ont parlé, le plus fort a gagné". De son côté, David Moncoutié jubile : "jour de 14 juillet, on ne pouvait pas rêver mieux. Je voulais vraiment me rattraper après des Alpes ratées. Je suis allé chercher cette victoire au courage, je me suis donné comme rarement." Après 37 kilomètres, on peut le comprendre, David.



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