Marco Brenner (Tudor) : "Viser les étapes sur le Giro 2025"

Pour son premier Tour d’Italie à 22 ans, le champion d'Allemagne Marco Brenner s'est confié à Vélofuté la veille du départ du Giro 2025. Le coureur de la Pro Team Tudor Pro Cycling devrait souvent être à l'avant avec une ambition majeure : remporter une étape. Il aura carte blanche. Entretien.

C'est votre premier Giro, comment vous sentez-vous ?

Marco Brenner : Je suis heureux. C’est le premier Giro pour moi, en plus avec le maillot de champion d’Allemagne, c’est quelque chose de spécial. Je pense que la saison jusqu’à présent a été un peu mouvementée avec des blessures et beaucoup de maladies. Mais je pense que j'ai vraiment retrouvé un bon niveau ces dernières semaines et je suis confiant au niveau de ma forme.

En Ardèche vous étiez très fort, avec une 2e place sur la Faun Ardèche Classic. Puis il y a eu cette blessure. Selon vous, étiez-vous plus fort que jamais à Ardèche ?

Oui, je pense que c’était probablement mon meilleur niveau jusqu’à présent. Dernièrement, je me suis dit que j'étais de retour dans la compétition. Je pense que je n’avais jamais été aussi fort. Bon, et puis il y a eu cette blessure.

Cette blessure a-t-elle eu un impact sur votre forme et votre dynamique, ou pensez-vous avoir maintenant atteint à nouveau ce niveau ?

Après la chute, j’ai passé beaucoup de temps dans les hôpitaux pour des examens et autres. J'ai repris l'entraînement après une semaine et j'ai ensuite enchaîné avec Milan-Turin, mais bien sûr, ma forme n’était pas bonne à ce moment-là. Compte tenu de la blessure, je suis revenu rapidement, mais après San Remo, je suis retombé malade pendant une semaine. Ce qui m'a aussi coûté beaucoup.

J'aurais aimé obtenir davantage de résultats, mais nous avons commis quelques erreurs pratiques. J'ai aussi beaucoup appris et j'avais de bonnes jambes. Je pense que j’ai bien travaillé ces dernières semaines. Le Giro était mon objectif principal depuis le début de la saison, donc je suis content d’y être.

D'accord, et vous étiez aussi au camp d'altitude ou vous avez eu une préparation plus classique ?

Non, nous avions prévu normalement quelques courses puis des stages en altitude, le Tour des Alpes et le Giro, mais à cause de l’accident en Ardèche, nous avons tout changé.

Et pour le Giro, quels sont vos objectifs ? Jouer le général avec Michael Storer peut-être, mais quel est votre rôle ?

Pour ma part, j'essaierai de prendre les échappées et de viser les étapes.

Vous serez vraiment libre pour ça ?

Oui.

Y a-t-il des étapes spécifiques que vous avez déjà ciblées ?

Non, je ne l'ai pas encore regardé (rires). Je regarde au jour le jour. Cela dépend aussi de la façon dont la course se déroule, de qui prend le maillot et de nombreux facteurs se combinent. C'est pourquoi je n'ai même pas encore pris la peine d'y réfléchir. La seule chose que j'ai regardée jusqu'à présent était la première étape.

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Et le classement général, est-ce que ça peut encore arriver pour ce Giro ? Ou alors, n’est-ce pas vraiment un objectif du tout ?

Non, ce n’est pas du tout notre objectif.

Vous êtes bon en contre-la-montre, donc vous n'essaierez pas d'être à 100% ?

Je pense que le premier contre-la-montre aura lieu le deuxième jour, donc je vais y aller à fond. Mais je dois dire que l'année dernière, je n'ai pas vraiment mis l'accent sur l'entraînement au contre-la-montre, mais plutôt sur tout le reste pour m'améliorer globalement.

Je vais donc certainement faire le premier à fond pour acquérir de l'expérience. Je ne connais pas encore le deuxième. Il se peut aussi que j'essaie d'économiser de l'énergie.

Vos premières saisons professionnelles n'ont pas été si faciles pour vous. Mais maintenant, l’année dernière et cette année, nous voyons que vous êtes vraiment prêts. Êtes-vous heureux de ces progrès ? Et quelles sont les prochaines étapes ? 

Après quelques années difficiles, j’ai désormais définitivement trouvé un environnement dans lequel je peux performer. Je suis heureux. L’année dernière, j’ai eu une bonne dynamique qui m’a fait réaliser que je m’améliorais de plus en plus. J'ai déjà fait quelques bonnes courses cette année. J'aimerais maintenant continuer à progresser pour gagner des courses et franchir des paliers.

Je pense que j'ai toujours été dans le top 5 des courses par étapes .1 jusqu'à présent et que je peux rivaliser à ce niveau. Et je pense que nous devons maintenant franchir une étape et améliorer le programme de course. Nous l'avons déjà fait cette année, j'ai fait des courses plus importantes. Donc il me faut maintenant acquérir davantage d'expérience sur de plus grandes courses.

Quelle est l'ambiance dans l'équipe pour son deuxième Grand Tour ?

L'ambiance est vraiment bonne. Nous sommes plutôt détendus et plus excités que stressés à l'idée d'aborder le deuxième Giro de l'équipe maintenant. Je pense que nous n'avons plus autant de pression maintenant et j'espère que nous pourrons surprendre quelques personnes avec de bonnes performances.