Les Ardennaises : quelle est la meilleure préparation ?
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Les Ardennaises : quelle est la meilleure préparation ?

Le tryptique Ardennais, en incluant l'Amstel Gold Race, est l'un des moments forts de la saison lors duquel les meilleurs puncheurs mais aussi les meilleurs grimpeurs se retrouvent. Les concurrents sont nombreux mais certains arrivent mieux préparés que d'autres. Alors quelle est la meilleure préparation pour gagner une classique Ardennaise ?

Alejandro Valverde est le Roi des Ardennes. Réalisant le doublé Flèche-Liège à trois reprises, El Imbatido a répété année après année le même schéma de préparation, à quelques détails près. Une préparation qui lui est propre mais qui démontre une certaine logique pour arriver au top sur cette période. Alors quand reprendre la saison ? Quelles sont les courses tremplin ? Les courses à ne pas rater ? Éléments de réponses en analysant les préparations des vainqueurs entre 2011 et 2021. (L'année 2020 n'est pas prise en compte à cause du calendrier particulier).


La reprise : débuter tôt


S'il y a une chose de clair durant la période 2011-2021,c'est que chaque vainqueur d'au moins une Ardennaise a repris entre janvier et mi février. Jamais plus tard. Chaque coureur a ses habitudes mais l'Espagne est le principal lieu de reprise des anciens vainqueurs. L'année de leurs victoires, 50% ont repris soit sur les classiques majorquaines, soit sur le Tour de Valence/Murcie. La météo, souvent plus clémente en Espagne en début de saison, favorise un retour agréable à la compétition pour le corps et l'esprit.


L'autre similitude de tous les vainqueurs, c'est qu'ils ont tous un mois de février chargé avec au moins une ou deux courses par étape. Une analyse simple qui permet déjà d'écarter certains prétendants comme Benoît Cosnefroy, Wout Van Aert ou Marc Hirschi, qui ont repris sur le tard courant mars. Un seul coureur est parvenu a remporter une Ardennaise en reprenant en mars, et tout début mars : Wout Van Aert.


La préparation : un schéma préférentiel


La première chose qu'on remarque, c'est que les coureurs qui gagnent choisissent dans 90% des cas de participer à deux épreuves à étapes World Tour en moins d'un mois d'intervalle. Accumuler des kilomètres est indispensable pour résister aux longues distances des classiques. Cependant, participer à une classique comme Milan-San Remo, difficile par sa distance de 300km, n'est en aucun cas une nécessité mais permet d'avoir de la caisse. Seuls ceux qui peuvent vraiment y briller s'y alignent. Les autres n'en font rien.


S'il y n'a pas de règle unique pour se préparer, il y a certaines obligations à remplir. On note tout de même qu'un schéma préférentiel se démarque du côté des vainqueurs, notamment l'enchaînement Tirreno-Adriatico / Tour du Pays Basque, qui est le plus efficace. Le Tirreno a d'ailleurs attiré 62% pour des futurs vainqueurs. Le dernier tremplin idéal est la participation au Tour du Pays Basque. 50% des vainqueurs ont fait du Pays Basque leur dernière course avant les Ardennaises. De manière générale, rouler en Espagne avant les classiques est gage de réussite. Que ce soit avec le Pays Basque ou le Tour de Catalogne. Quelques exceptions demeurent avec Gilbert notamment qui a participé au Tour des Flandres par exemple, mais celui-ci n'avait pas fait mieux que 9e. Il est difficile d'être au top sur les deux types de classique. En 2021, Alaphilppe était hors du coup sur le Ronde mais 15 jours plus tard, fini dans le top 5 des Ardennaises avec une victoire sur la Flèche Wallonne.

Depuis 2 saisons, la Flèche Brabançonne a de plus en plus la cote. En 2019, les vainqueurs de l'Amstel et de la Flèche Wallonne se sont alignés sur la course belge. Nouvelle référence ou simple coïncidence ? On pencherait plutôt pour une coïncidence pour le moment avec la présence de Van der Poel et Alaphilippe, qui aiment aussi les Flandriennes. Il faudra attendre avant d'établir une analyse plus approfondie. Surtout qu'en 2023, la startlist était loin d'être phénoménale à par BenoitCosnefroy.


L'exception Valverde


A part Valverde, tous les coureurs vainqueurs d'une Ardennaise ont participé à Paris-Nice ou au Tirreno Adriatico. C'est lui qui fait baisser la moyenne du Tirreno puisque sur ses quatre années de victoire, il n'a participé qu'une fois à la course italienne, préférant généralement participer au Tour de Catalogne, trois fois sur quatre puis se rendre sur le Tour du Pays Basque( deux fois sur quatre). Il a enchaîné à deux reprises Catalogne et Pays Basque, notamment en 2017, l'année de son dernier doublé.


En bref, les mois de Février- mars doivent être l'occasion d'enchaîner un maximum de jours de compétition, avec un gros bloc entre fin février et mi mars, avant de finaliser sa préparation sur le Tour du Pays Basque. Il faut enchaîner au moins deux Tours WT, que ce soit Paris-Nice ou le Tirreno avec Catalogne ou Pays Basque. C'est le cas de 70% des vainqueurs. Seul Valverde a enchainé Catalogne et Pays Basque, aimant se préparer sur ses terres.


Ils peuvent marquer l'histoire :


Champion du monde en 2022, Remco Evenepoel porte fièrement son maillot irisé. Si il venait à remporter la Doyenne, le leader de la Quick Step deviendrait le premier coureur au 21e siècle à lever bras avec le maillot de champion du monde sur le dos. Le dernier à l'avoir fait n'est autre que Moreno Argentin entre 1986 et 1987.


Le calendrier idéal ?


- Classica Majorque

- UAE Tour (7 étapes)

- Strade Bianche

- Tirreno-Adriatico (7 étapes)

- Tour du Pays Basque (5 étapes)

- Amstel Gold Race

- Flèche Wallonne

- Liège-Bastogne-Liège


Jours de course au total : 20 jours avant les Ardennaises


Une comparaison intéressante avec le nombre de jours idéal pour gagner le Tour de France (entre 28 et 32) ce qui correspond finalement au Dauphiné entre les deux. Preuve qu'être en forme sur les deux est possible même si seul Pogacar a réussi à gagner Liège et le Tour la même année.


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