Le 9 juin 2022 est signe de joie chez les passionnés de cyclisme puisqu'il s'agit du jour de sortie du jeu Tour de France 2022 sur consoles et PC. Alors, que donne cette nouvelle version du titre de Cyanide, récemment racheté par Nacon ?
Chaque année, avant le Tour de France, le mois de juin coincide avec la sortie du jeu phare des fans de cyclisme, Pro Cycling Manager. Depuis une décennie maintenant, le jeu est aussi décliné dans une version un peu différente sur console. Que donne cette version consoles 2022 ? Tient-elle ses promesses ?
Condition du test : PS5
Les modes de jeux :
- Mode course : Evidemment, le mode course est toujours présent, dans lequel vous pouvez participer à plusieurs grandes courses du calendrier dont le Tour de France 2022. Il est toujours possible de créer son propre Tour en mélangeant les étapes de chaque course proposée ainsi que de nombreuses étapes variables, dont certaines très intéressantes. En tout, ce sont 92 étapes pour permettre de nombreuses possibilités de parcours.
Nouveauté:
Vous avez la possibilité de choisir l'option "préparation". De façon aléatoire, 5 coureurs (parmi les coureurs de votre équipe ou dans le peloton) sont particulièrement bien préparés pour la course et 5 sont susceptibles de sous-performer, sans que vous soyez au courant au départ.
Nouvelle classique « Primavera Classic » inspirée d’une grande course italienne
3 nouvelles équipes : Eolo-Kometa Cycling Team, Caja Rural-Seguros RGA et Uno-X Pro Cycling Team
- Le Mode Pro Team est toujours au rendez-vous. Pas de grand changement si ce n'est que vous avez la possibilité là aussi de choisir le mode « préparation », ce qui influera sur vos courses.
- Le Mode Pro Leader lui aussi n'évolue pas et reste dans la même configuration que par le passé, à part que vous pouvez rejoindre les trois nouvelles équipes présentes dans le jeu.
- Le mode entrainement reste disponible pour ceux qui découvre le jeu et c'est toujours appréciable pour se faire la main. Utile.
- Course du moment : C'est La grosse nouveauté côté mode de jeu. Chaque semaine, un nouveau défi sera ajouté pour vous confronter à d'autres joueurs. Il faudra notamment finir l'étape le plus vite possible. Le gagnant étant le joueur ayant parcouru l'étape plus vite que les autres. Selon les courses, l’équipe à contrôler et les objectifs sont différents : gagner le classement général, marquer le plus de points en montagne, etc.
Immersion : Les pavés dans les poignets
Côté immersion, Tour de France 2022 veut offrir plus de sensations aux joueurs et notamment sur les pavés. La caméra s'agite lorsque vous entrez sur un secteur pavé. Vous avez cette impression de rebondir sur les pavés et c'est particulièrement réussi. D'autant plus que la manette vibre très bien, notamment sur PS5. Une nouveauté vraiment appréciable qui rajoute un vrai plus dans ces moments de courses si particuliers.
On attend toujours pour le futur, avec la démocratisation des consoles nouvelles générations, une amélioration des graphismes et de la physique des coureurs.
Gameplay : Des courses plus passionnantes ?
- Incidents de courses : Chute de Miguel Angel Lopez ! Et abandon. Cela s'est produit devant nos yeux lors de notre première étape des pavées. C'était l'une des nouveautés mises en avant. Vous avez maintenant la possibilité de paramétrer à votre guise tout ce qui tourne autour des incidents de courses, notamment les chutes, crevaisons (déjà présent) et maladies. Et cela s'est très vite confirmé dans les faits puisque nous avions activé l'option "chutes et abandons". Lopez s'est fait avoir sur les pavés. Mais si cela ne vous plaît pas, vous pouvez aussi désactiver l'option. Et ça c'est cool.
- Modification de la note "récupération". C'est maintenant des lettres qui vont de A+ à E pour le moins bon. Une meilleure manière de gérer la récupération qui marche pour le moment assez bien. A confirmer à la longue mais nous sommes contents d'enfin ressentir l'utilité de cette caractéristique.
- Contre-la-montre : Aucun changement de ce côté si ce n'est que la difficulté a été un poil relevée.
- Sprint : En mode "normal", soit professionnel, il est assez simple de s'imposer. Nous avons testé avec Matteo Trentin et remporté le premier sprint que nous avons effectué. Nous avons échoué de peu en mode "difficile", soit le mode champion avec Phil Bauhaus. On a aussi noté que le peloton était mieux organisé en mode Champion, avec un train particulièrement costaud côté Alpecin Fenix. Après plusieurs parties, le sprint est tout de même un peu plus dur que sur la version 2021, sans pour autant être extrêmement difficile.
- Etape vallonnée : La bataille est âpre dans le final. Sur les arrivées en côte, les écarts sont parfois très grands. D'ailleurs, méfiez-vous des simulations, certains coureurs prennent parfois de gros écarts. On a été agréablement surpris de voir un petit groupe attaquer à 40 km de l'arrivée, sans succès cependant, lors de notre première partie.
- Etape de montagne : L'écrémage est pour nous vraiment bon cette année. Lors de notre Tour de France, le Galibier a réduit le peloton à une vingtaine de coureurs en difficulté "champion". Derrière, dans le Granon, les attaques se sont succédées avec de gros écarts à l'arrivée. Très gros. Roglic et Pogacar survolent les étapes de montagnes.
Point négatif, tous les coureurs continuent de suivre toutes les attaques lorsqu'ils sont dans le peloton. On aurait aimé voir des coureurs monter à leur rythme mais ce n'est pas encore pour cette année. Attention, en difficulté Pro, le peloton est un peu plus attentiste. Au sommet de Hautacam, nous avions un groupe d'une dizaine de coureurs à 1,5 km de l'arrivée.
- Les pavés : Là aussi, l'écrémage est bon et ces étapes peuvent clairement vous faire perdre le Tour de France, pour peu que vous soyez mal placé, malchanceux ou juste pas assez bon dans le domaine. Elles sont très plaisantes à jouer.
Réalisme :
Côté résultat, on note que les sprinteurs ont toujours un peu de mal à sortir du lot. Vous aurez parfois des surprises. En montagne, les écarts sont très importants, parfois trop et Pogacar et Roglic sont vraiment au-dessus du lot. Il faudra penser à revoir les notes des adversaires ou diminuer les leurs. David Gaudu est lui aussi très fort. Peut-être un peu trop par rapport aux Martinez, Mas ou Vlasov.
Au niveau des simulations, même si ce n'est pas vraiment le but de ce jeu, elles sont assez satisfaisantes, exceptées lors des étapes vallonnées où une côte de 3km peut faire perdre à certains favoris plus d'une minute. On a aussi eu la surprise de voir une échappée de 6 coureurs aller au bout sur les champs. Surprenant mais pourquoi pas.
Dernier point, les délais. Attention aux sprinteurs, ils finissent régulièrement hors délais. Ne pas hésiter à les augmenter un peu en montagne ou augmenter la note de récupération. Notre premier TDF s'est conclut sans Groenewegen, Ewan, Jakobsen ou Bauhaus.
Conclusion :
Si les nouveautés sont peu nombreuses, elles sont assez bien pensées et globalement réussies. Elles permettent d'affiner le gameplay et résoudre certains défauts du jeu. Mais tout est loin d'être parfait. On se méfie d'un patch qui viendrait tout modifier mais pour le moment, c'est très plaisant à jouer. On vous conseille vraiment de jouer en difficulté "champion", à minima. A noter que pour une fois, la notation n'est pas si mauvaise, même si il y a quelques notes surprenantes. Note : 15/20
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