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Colle delle Finestre, le géant de retour sur le Giro 2025

Dans la mémoire collective du cyclisme moderne, le Colle delle Finestre occupe une place à part. Moins connu du grand public que le Stelvio ou le Gavia, il est pourtant devenu, en quelques apparitions seulement, l’un des cols les plus redoutés du Giro d’Italia. Une ascension unique, austère, authentique, cruelle, où les champions tombent et les audacieux entrent dans la légende. Entre sa route de terre mythique et son histoire déjà marquée de coups de théâtre, le Finestre est plus qu’un col : c’est un révélateur de vérité.


Colle delle Finestre, le géant de retour sur le Giro 2025

Une histoire brève, mais marquante sur le Tour d'Italie

Introduit pour la première fois dans le Giro en 2005, le Colle delle Finestre a immédiatement frappé les esprits. Ce jour-là, Simoni et Rujano tentent de faire exploser la course, mais c’est Savoldelli qui limite la casse dans un des plus beaux scénarios de l’ère moderne. Le ton est donné : le Finestre n’est pas un simple col, c’est un champ de bataille.

Mais c’est en 2018 que la légende s’écrit vraiment. Chris Froome, à 80 kilomètres de l’arrivée, attaque dans la montée du Finestre, seul contre tous. Il s’envole dans la poussière, avale les vallées, les descentes et les bosses, et reprend le maillot rose dans un raid solitaire digne des années Coppi. Ce jour-là, le monde redécouvre à quel point cette ascension peut renverser l’ordre établi, et figer à jamais une page de l’histoire du Giro.

Chris Froome qui domine le Colle delle Finestre sur le Tour d'Italie 2018
Chris Froome qui domine le Colle delle Finestre sur le Tour d'Italie 2018

Profil du Colle delle Finestre - Une montée à part sur le Giro 2025


FINESTRE 2025 GIRO

Le Colle delle Finestre, depuis Meana di Susa, c’est 18,6 km à 9,2% de moyenne. Un chiffre déjà sérieux, mais il ne dit pas tout. Car ce col, ce n’est pas qu’un profil. C’est une atmosphère, une transition brutale entre bitume et gravier, un mur de silence et de souffle court.

  • Premiers kilomètres : sur goudron, dans les bois, la pente est déjà sévère. Pas de virages spectaculaires, juste une route étroite, serrée dans les arbres. Les jambes chauffent vite, la respiration devient sonore.

  • Kilomètre 11 : la route change soudainement. Le goudron s’efface. Bienvenue dans les 8 derniers kilomètres en piste, sur de la terre compactée, parfois poussiéreuse, parfois boueuse. Ici, pas de voitures, pas de barrières, juste les coureurs et la montagne.

  • Derniers kilomètres : à plus de 2 000 mètres d’altitude, l’air se raréfie. Le décor devient lunaire. Quelques ruines militaires et un panorama majestueux sur les vallées piémontaises. Le col culmine à 2 178 mètres, et porte souvent le titre de Cima Coppi, le point le plus haut du Giro.

Le Finestre ne brutalise pas comme le Mortirolo. Il creuse lentement, sans à-coups, mais sans répit. C’est un col où le moteur tourne à plein régime… ou se coupe d’un coup. Une ascension qui ne permet pas de tricher.




Pourquoi le Finestre fascine autant ?

Parce qu’il est rare. Parce qu’il est beau, rude, et sans artifice. Parce qu’il arrive souvent au bon moment du Giro, là où les écarts sont faibles et les jambes incertaines. Parce que son dernier virage de gravier est autant une délivrance qu’un coup de poignard.

Le Colle delle Finestre, c’est l’essence même du Giro : une beauté brute, un défi physique et mental, et ce grain de folie qui fait vaciller les plus grands. En 2025, il est de retour. Et avec lui, cette éternelle question : qui aura les jambes pour l'affronter, et l’audace pour le dompter ?

FINESTRE GIRO 2025
Dernier lacets sur Colle delle Finestre sur le Giro 2025

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