Havre de verdure en région parisienne, la Vallée de Chevreuse est située à 25 km de Paris. C'est une véritable bouffée d'oxygène pour tous les cyclistes de la région, qui viennent s'aérer l'esprit le week-end. On vous fait découvrir les routes à emprunter pour profiter au maximum de votre sortie de fin de semaine. Première partie, la frontière essonnienne.
Recouvrant un grand territoire, avec plusieurs villes, la Vallée de Chevreuse s'étend de Bures-sur-Yvette à l'Est, jusqu'à Rambouillet, à l'Ouest. De l'extrême sud Ouest de l'Essonne jusqu'au cœur des Yvelines. Dans cette première partie, nous vous ferons découvrir la partie Est. Plus densément peuplée et proche de Paris, elle est malgré tout très prisée des cyclistes grâce à sa proximité et son relief, très vallonné.
Voici le parcours que l'on vous propose :
Départ de Saint-Rémy-lès-Chevreuse :
La ville de Saint-Rémy est traversée par une grande route départementale, limitée à 50 km/h. Le bitume est en très bonne état et il est très agréable d'y rouler. Le rendement sur cette portion est excellent. Cette voie est très prisée par les cyclistes. De notre côté, nous nous dirigeons vers Gif-sur-Yvette, où nous allons rencontrer la première difficulté, la côte de la Vacheresse.
Côte de la Vacheresse : KOM Strava Jimmy Turgis 2 min 41 sur 1,68km
Elle se divise en deux parties. D'une longueur totale de 2,4 km, c'est surtout la deuxième qui est intéressante avec 1,7km à 5%. Plutôt régulière, la côte a un passage un peu plus difficile au milieu. Mais l'environnement bucolique que vous offrent les arbres et la vue sur la vallée sur votre gauche vous font vite oublier les douleurs, si il y en a. La fin de la montée est plus simple, avec un pourcentage moyen de 4% avant d'arriver sur le plateau, dans le quartier de Chevry.
Nous contournons Chevry, qui n'a pas grand intérêt en vélo, pour rejoindre Gometz-le-Châtel. Nous empruntons la longue route de Chartes, qui rejoint Bures/Yvette, en léger faux plat montant. Mais avant cela, il faut emprunter la descente de Gometz sur 1 km à 7%, en quasi ligne droite. Arrivé à Bures, nous poursuivons notre phase descendante jusqu'au point le plus bas de la balade. C'est d'ailleurs à ce moment que nous traversons l'Yvette (rien à voir avec votre grand tante), qui donne son nom à plusieurs villes dont Bures-sur-Yvette où nous nous trouvons actuellement et partons vers l'ouest. Si nous avions été vers l'Est, nous aurions pu traverse la Fac d'Orsay, 3e plus grande de France d'une superficie de la taille de Monaco. Rien que ça ! Bon, effectivement il y a beaucoup d'arbres mais.. ça prend de la place ! Nous longeons sur 1km la rivière avant de tourner à droite, route du docteur collé, pour remonter très légèrement sur 400 mètres à 7% avant d'emprunter un nouveau long faux plat montant, au milieu de la forêt (ceux qui disent qu'il n'y a pas d'arbres à Paris, ils ont raison nous ne sommes pas à Paris). Au bout, une nouvelle côte nous attend.
Côte de la Fac : la 2e plus pentue du secteur : KOM Clément Gricout en 2min05
Un kilomètre, c'est court, mais avec un pourcentage moyen de 7% et un passage à 10%, cette côte paraît beaucoup plus longue ! Un vrai tape-cul qui vous colle à la route si vous vous y engagez trop vite. Là encore, le cadre est très agréable. Vous êtes au beau milieu de la forêt en toute quiétude. Seule ombre au tableau, la route n'est pas toujours en très bon état, ce qui ajoute une difficulté supplémentaire. L'arrivée se situe sur le plateau de Saclay, dont la renommée ne cesse de grimper, vu le chantier en cours (Le Plateau de Saclay se développe pour accueillir de nombreuses entreprises et grandes écoles). C'est d'ailleurs au milieu des écoles comme Normal Sup que nous poursuivons notre route, enfin plate. Car oui, même si nous n'avons pas fait de beaucoup de kilomètres, l'enchainement de talus et montées est éprouvant. On peut enfin se reposer...!
S'en suit donc une traversée du Plateau de Saclay. Nous avons choisi d'emprunter la voie de bus (on sait, c'est mal !) qui est plus abritée que la route neuve qui, elle, est en plein vent et régulièrement de face. De quoi en prendre plein la figure et ralentir sérieusement. Pour les petits gabarits, ce peut être vite fatiguant. Cette portion, d'environ 3 kilomètres, nous mène à St-Aubin où nous allons tourner à gauche et redescendre vers la vallée. Là encore, une très belle route et une belle descente d'un kilomètre 500 à -6%.
Traversée de la Mérantaise :
Au bas de la descente, nous prenons la direction de Châteaufort, à travers la Mérantaise. Cette route est splendide. Nous traversons des champs bordés d'arbres, dans lesquels les chevaux se baladent. Très rectiligne, la route est assez étroite mais de bonne qualité, et presque plate. Presque car c'est du 1 à 2% tout du long. Arrivée à Châteaufort, virage à 45 degré pour une nouvelle côte, d'un kilomètre une nouvelle fois. Celle-ci a la particularité d'être roulante au début, avec une pente qui se cabre au fur et à mesure que l'on progresse. Le début est à 4% et la fin à 8% pour une moyenne de 6%. Apercevoir le feu au rouge 100m plus loin peut donc être une bonne nouvelle pour vos cuisses, ou votre cœur selon vos capacités et vos qualités cyclistes ! (si peu que vous en ayez). Nous parcourons Magny-les-Hameaux, à nouveau sur un plateau d'un km de plat avant de plonger vers St-Rémy-les-Chevreuse. Cette petite ville est assez connue puisqu'elle a accueilli plusieurs fois la première étape de Paris-Nice. Nous y étions en 2012 pour voir la victoire de Gustav Erik Larsson.
Par la suite, nous n'avons plus qu'à rejoindre Gif via la longue rue de Paris, une départementale en faux plat montant et descend tout le long.
Si la vallée de Chevreuse ne possède pas de longue côte, il n'y a jamais vraiment de répit à cause des nombreux faux plats (23) qui jalonnent le parcours. Ajoutez à cela de nombreuses petites côtes d'environ 1 km et vous avez de quoi bien travailler votre explosivité et votre résistance. Le tout loin des bouchons parisiens.
Bonus : la bosse de Gif-Belleville : KOM David Moncoutié 3 min 29
C'est le plus gros morceau du coin. Ne pas se fier au pourcentage moyen de 6%. Les 300 premiers mètres sont à 4% puis très vite on rentre dans du 8% avec un passage de 100 mètres à 12%. Par la suite, la pente reste régulière à 7% avant de devenir un peu moins dure sur fin. Mais les 300 mètres à environ 10% de moyenne font très mal aux jambes.
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