En marge du Tour de France 2021, VéloFuté vous fait gagner un exemplaire de l’autobiographie de Peter Sagan, « Mon Monde », dont les éditions Talent Sport publient une édition en français. Voici le compte-rendu et l’avis de la rédaction sur cette plongée dans la tête du triple champion du monde slovaque.
Que l’on soit fan ou non de Peter Sagan, nous nous sommes tous demandés par moment ce qu’il se passait dans sa tête. Parfois énervé, souvent drôle, qu’en est-il réellement ? Est-ce un rôle qu’il se donne ou est-ce sa personnalité ?
Vous trouverez des réponses à travers « Mon Monde » aux éditions Talent Sport, son autobiographie. En trois parties, correspondant chacune à l’année d’un titre de champion du monde, de 2015 à 2017, le Slovaque raconte et se livre sur les saisons et épisodes qui ont précédé ses succès mondiaux. On y retrouve ses pensées, sa vision du cyclisme et sa passion pour ses amis. On retiendra notamment son récit de son 3e et, à ce jour, dernier titre mondial acquis à Bergen en 2017. Malade les jours précédant la course, Sagan se présente en Norvège sans conviction, avec pour simple objectif de terminer la course pour profiter une dernière fois du maillot arc-en-ciel. Pourtant, alors que les kilomètres s’écument, le Slovaque se retrouve à jouer la gagne dans le sprint final. En voici un extrait : « tous les fuyards avaient été repris. Nous étions en train de sprinter pour gagner le droit de porter cette tunique arc-en-ciel pendant la prochaine saison. Mon maillot arc-en-ciel. Je t’aime bien Alexander [Kristoff, ndlr.], tu es un chic type, mais c’est mon maillot ».
A la surprise de tous et surtout de lui-même, Sagan s’impose à la photo-finish face au Norvégien qui portait les espoirs de tout un peuple. Une énième preuve du caractère de champion du leader de la Bora-Hansgrohe. Ce dernier se confie sur tous les aspects de sa carrière. On comprendra notamment que sa réussite vient de son étroite relation avec son agent, l’ancien coureur Lombardi, avec qui il formait la « Team Peter ».
« Giovanni ou Lomba, comme nous l'appelons affectueusement, a été le premier à entrevoir le potentiel de la team Peter et il est celui qui a le plus fait pour qu'elle voit le jour », confie Sagan, pour parler de l’homme qui l’amena à signer chez Bora-Hansgrohe, une des meilleures formations du peloton. « Il a toujours réponse à tout. Lorsque j'ai un problème, je me demande toujours : Que ferait Lomba ? » Autant de passages qui nous plongent dans la sphère privée du Slovaque, sa relation avec son frère Juraj ou son début de carrière.
On arrive à bien comprendre les réactions du personnage très attaché aux valeurs humaines, plus qu’aux paillettes. Exigeant, il n’hésite pas à s’auto flageller par moment. Il parle également de la vision des autres coureurs et des autres sprinteurs en qui il voue une marque de respect importante. Le livre se conclue sur un message qui résume bien le personnage qu’est Peter Sagan. En 2018, après de multiples tentatives, il remporte un Monument qu’il chassait depuis longtemps : Paris-Roubaix. Une course extrêmement exigeante, qu’il raconte dans les moindres détails. Pourtant, il ne semble pas en profiter, en raison du décès, ce jour-là, du jeune Belge Michael Goolaerts. « Nous faisons un métier dangereux. Tous les jours, nous risquons tout. Pour la gloire, pour l’argent, pour nos familles, pour nous-mêmes. Je sais que c’est u mot que les gens sont fatigués de m’entendre prononcer mais oui, c’est une loterie. Une centaine d’histoires. Un coureur remporte Paris-Roubaix, un autre meurt. Je regrette qu’il n’ait pas pu déchirer ce ticket de tombola ».
C’est donc un Peter Sagan à cœur ouvert que nous rencontrons. Cette image plus douce est en sa faveur. Que l’on aime ou pas le fantasque Slovaque, ce livre ravira aussi bien les afficionados que les détracteurs.
L’avis de la rédaction :
Quentin : Un livre agréable à livre même si certains passages paraîtront longs pour les non-fans du coureur. On apprend à découvrir Sagan autrement que par son image TV qui peut agacer. Une belle immersion dans la tête du Slovaque.
Romain : Cet ouvrage offre une agréable et surprenante plongée dans la tête du triple champion du monde slovaque. Excentrique, il n’en paraît pas moins humain. Si le style d’écriture est parfois un peu lourd, les détails et l’authenticité de son témoignage plairont sans aucun doute aux fans de cyclisme.
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