Bilan : Un début de Giro dantesque
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Bilan : Un début de Giro dantesque

Ce 104e Giro d'Italia a tout pour devenir une édition mémorable. Entre les conditions climatiques, dantesques depuis le départ et la lutte pour le classement général, surprenante et passionnante, ce Tour d'Italie a tout pour plaire. Faisons le bilan de cette première semaine marquante.

Après une semaine de course, le suspense est à son comble à tous les étages. Avec une 3e semaine particulièrement difficile, comme à son habitude, le Giro est loin d'être joué et nous resterons très modéré dans nos propos, notamment concernant les protagonistes du classement général. En route !


Des conditions climatiques dantesques


La pluie, la pluie et encore la pluie. Depuis le départ, rares sont les jours où les coureurs peuvent apercevoir le soleil. S’il est rare que le Giro soit ensoleillé de manière régulière, les conditions cette année sont particulièrement rudes. La pluie s'abat quasiment chaque jour sur les routes italiennes, offrant un spectacle remarquable pour les téléspectateurs mais rendant la course très difficile pour les coureurs. A n'en pas douter, les intempéries impacteront les organismes des participants et certains pourraient en payer les frais, plus tard. La fatigue sera décuplée et pourrait provoquer de grosses surprises, surtout que le climat n'est pas parti pour changer ! Courage aux coureurs.


Une lutte intense pour le général


Pour être honnête, certains coureurs nous ont surpris tandis que d'autres sont un peu en dedans. Cependant, le Giro étant long, rien ne dit que la vérité de la première semaine sera celle de la dernière, loin de là. Bernal, grand favori de l'épreuve avec Simon Yates, assume son rôle et semble être le plus fort. Déjà vainqueur du Tour, le Colombien n'a pas de problème avec la pluie. Il fait donc figure de favori pour la suite même si son dos reste une menace continuelle, plus le temps passera. Remco Evenepoel est lui la grosse surprise de notre côté. Si nous l'imaginions dans le coup, nous ne pensions pas le voir suivre Bernal. Evidemment, rien n'est fait. Son gros travail pour revenir au top peut très bien lui porter préjudice pour la suite du Giro, surtout qu'il n'a pas roulé en compétition depuis sa chute. Mais pour le moment il est là, et ne montre pas de signe de faiblesse, d'autant qu'il est libéré de la menace interne, Almeida, hors du coup.

Ciccone est la bonne surprise côté transalpin. Très en forme, il semble être le numéro 2 en montagne.

Parmi les autres satisfactions, Vlasov est clairement l'un des maillons forts. Lui aussi n'a pas montré de signe de faiblesse et n'est pas le plus malheureux sous la pluie. Attention cependant puisqu'il n'offre aucune garantie sur trois semaine. Carthy confirme lui sa Vuelta de l'an dernier et apprécie aussi la pluie, à l'inverse d'un coureur comme Simon Yates, pour le moment un peu en retrait mais loin d'être éliminé de la course. Dan Martin et Romain Bardet tiennent aussi leur rang. Les deux coureurs semblent monter en puissance. D'ailleurs nous sommes impatients de voir ce dernier lors de l'étape "Strade Bianche" arrivant à Montalcino. L'Italie, elle, semble croire en Ciccone, très en forme en ce début de Giro, plus que son compatriote et équipier Nibali. C'est sans doute la meilleure carte italienne avec Caruso, qui a endossé le rôle de leader avec l'abandon de Landa.


Côté déception, Buchmann est un peu en retrait par rapport à ce qu'on imaginait mais n'est pas éliminé pour autant. Ce n'est pas le cas de George Bennett, qui a abandonné tout espoir de top 10 dès la première semaine. Son jeune équipier, Foss, assure donc la relève. Quant à Almeida, si nous n'y croyions pas au départ, la première arrivée au sommet a confirmé notre sentiment. Loin du compte, il devrait jouer les équipiers pour son jeune équipier Belge.


Des jeunes sur courant alternatif


Si certains jeunes ont assuré, comme Evenepoel, Foss, Valter ou Mäder, d'autres ont déçu en ce début de Giro. A commencer par Harm Vanhoucke et Clément Champousssin, loin d'être à l'aise (le Français a d’ailleurs abandonné dimanche). On peut ajouter Almeida dont nous avons déjà parlé mais aussi Jai Hindley, clairement inférieur à son coéquipier Romain Bardet.


A l'inverse, comment ne pas se satisfaire de la prestation d'Attila Valter, qui assume l'absence de Pinot en parvenant en plus à récupérer le maillot rose. Il va certainement tout faire pour conserver une bonne place au général avant de viser une étape, si ses espoirs de top 10 s'envolent. Tobias Foss a lui aussi pris le relais de Bennett. 3e du prologue, il reste dans le coup pour le top 10 mais le Zoncolan notamment sera un gros test pour lui. Nous sommes aussi assez attentif à Rubio Einer, qui malgré son absence de l'écran, a fini 20e de la 6e étape, juste derrière un certain Nibali. On peut noter aussi la très belle performance de Louis Vervaeke avec son équipe Alpecin Fenix et la brillante victoire du Suisse Gino Mäder, redoutable baroudeur cette saison.


Suspense sur les classement annexes :


Le maillot cyclamen est particulièrement disputé cette année. Caleb Ewan a parfaitement rempli sa mission de victoire d'étape, dans sa quête d'une victoire sur chaque GT cette saison, et a déjà abandonné (plus tôt que prévu). Merlier et Nizzolo étaient donc à la lutte avec un avantage pour le Belge, qui a déjà levé les bras et semble plus rapide intrinsèquement mais, la stratégie Bora pour Sagan de ce lundi a redistribué les cartes. Avec Sagan, revenu dans la course, et Viviani, tout reste possible. Cela confirme aussi la tendance des progrès de Viviani en montagne et la superbe semaine de Cofidis.


Du côté de la montagne, on voit très flou. Mäder et Mollema ont pris quelques points longueur d'avance sur certains candidats, mais il reste tellement de points à distribuer qu'il est difficile d'y voir clair. Guerreiro a pris du retard et ne semble pas être au top de sa forme tandis que les Italiens sont à l'affut. Tout devrait se jouer de toute manière dans la dernière semaine mais tout point pris n'est plus à prendre. Nous n'avons même pas fait 1/3 des cols de ce Giro. Notre prono Guerreiro reste donc possible mais difficile. A noter qu'Egan Bernal est 2e et qu'il se pourrait très bien qu'il remporte aussi ce classement.






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