Nos Favoris (1/10) : Miguel Angel Lopez à l'attaque du Tour
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Nos Favoris (1/10) : Miguel Angel Lopez à l'attaque du Tour

Après une année 2018 réussie, avec deux 3e places sur le Giro puis la Vuelta, Miguel Angel Lopez s’est affirmé comme un solide coureur de Grands Tours. Pour sa première sur le Tour, le coureur Colombien de l'équipe Astana Pro Team est un sérieux prétendant au top 10.


Si notre top 10 de favoris est avant tout constitué d’habitués de la Grande Boucle et d’anciens vainqueurs, certains découvriront la course française cette année. C’est notamment le cas de Miguel Angel Lopez. Le grimpeur de la formation Astana Pro Team a de quoi réaliser une belle performance sur les routes tricolores, et le parcours très montagneux devrait lui convenir. S’il aurait pu partager le leadership avec Jakob Fuglsang, en très grande forme en 2019 et sur le début de l’année 2019, le Colombien de 26 ans a des atouts à faire valoir à la sortie de l’été. C’est certainement pour cette raison que le Team Astana a décidé de miser sur lui et non sur le Danois. Lopez semble certes un peu trop juste pour viser le podium, notamment en raison du niveau de la concurrence et de son inexpérience sur le Tour, mais il a tout pour briller et jouer les fauteurs de trouble.


Pourquoi lui :


Novice sur le Tour de France, Miguel Angel Lopez reste une référence sur les Grands Tours depuis quelques années. Son année 2018 en est pour l’instant l’apogée : 3e du Giro derrière Chris Froome et Tom Dumoulin, il a remis ça quelques mois plus tard sur la Vuelta, terminant une nouvelle fois 3e derrière Simon Yates et Enric Mas, mais surtout devant quelques références telles que Alejandro Valverde, Thibault Pinot ou Nairo Quintana. De quoi faire de lui un des meilleurs coureurs de Grand Tour du circuit, d’autant qu’il a su confirmer en 2019, terminant 7e et 5e des mêmes courses. « Ce sera ma grande première sur le Tour. L'idée est de débuter la course en tant que leader de mon équipe, mais sans me mettre la pression non plus car je n'ai aucune connaissance de cette course. J'attendrai de voir ce qu'il se passera », a-t-il annoncé début juin.

Si aborder le Tour sans pression peut être un avantage, il devra vite faire ses preuves au vu du général, et prouver à sa formation qu’elle a eu raison de le choisir aux dépens de Fuglsang, aligné sur le Giro. Sur le Dauphiné, le leader d'Astana a fini à une belle 5e place au général mais semblait encore un peu juste au niveau de la forme. Il lui reste maintenant deux semaines pour la peaufiner.


Ses forces :


Car contrairement à son coéquipier danois, Lopez a prouvé à chacune de ses participations en Grand Tour qu’il est capable de tenir le rythme d’une course de trois semaines. Il est même allé chercher des places lors des dernières étapes, comme sur la Vuelta 2018 en montant sur le podium lors de la 20e étape, aux dépens d’Alejandro Valverde notamment. Idem quelques mois plus tôt sur le Giro : 6e à deux étapes de la fin, il a remonté trois places en résistant dans les cols pour s’offrir son premier podium en Grand Tour. Des performances qui plaident en sa faveur, contrairement à Fuglsang, qui s’est plusieurs fois écroulé sur le Tour, comme en 2014 et 2018. Les autres leaders devront donc constamment surveiller le Colombien de 26 ans, toujours à l’affut, et souvent offensif.


Un tempérament qui lui a souvent permis de faire des écarts, notamment lors de la dernière Vuelta. Lopez est un coureur à l’ancienne, attaquant, comme il l’expliquait en ce début d’année au site Ciclored. « Je ne regarde pas les chiffres sur mon compteur. J’attaque quand j’ai les jambes, pour ne pas regretter plus tard. Je préfère essayer quelque chose avec le risque d’échouer, que de ne rien faire, et de saisir plus tard l’opportunité manquée. Vous n’attaquerez pas si vous ne regardez que votre compteur de vélo. Il ne s’agit pas de puissance, car vous dépendez de la situation », expliquait-il. Lopez devra cependant montrer ses talents et sortir son épingle d’une course qui risque d’être verrouillée par le train des formations Inéos et Jumbo, capables d’imprimer un tel rythme que même le Colombien ne trouvera pas d’espace pour s’échapper. A lui de prouver le contraire.


Enfin, celui qu'on surnomme "Superman" est un redoutable grimpeur, qui aime l'altitude comme tous les Colombiens. Dès que la barre des 2000 mètres sera franchie, Lopez sera sûrement moins pénalisé que les autres. Dès lors, les arrivées au sommet comme le Col de la Loze devraient lui être favorable. Il aime par ailleurs les gros pourcentages, qu'il grimpe avec puissance.

Ses faiblesses :


Comme de nombreux grimpeurs, le contre-la-montre est loin d’être l’exercice favori du Colombien. Plus performant que Nairo Quintana, Lopez a souvent perdu beaucoup de temps en chrono, ce qu’il l’a obligé à combler ces retards dans la haute montagne. Sur le Giro 2018, qu’il termine 3e, il termine 50e du chrono de la 16e étape, loin, très loin de Tom Dumoulin, Chris Froome ou fabio Aru, à près de 3 minutes. Il concède même près de 30 secondes à Domenico Pozzovivo, pas vraiment une référence en la matière. En 2019, il est même le moins bon du top 10 du général lors de la dernière étape, également en contre-la-montre. De quoi se faire dépasser par Rafal Majka et perdre sa 6e place. Une faiblesse préjudiciable que le leader d’Astana tente de gommer. Et son début de saison 2020 laisse croire à de solides progrès dans l’exercice solitaire.


Sur le Tour de l’Algarve en février dernier, il avait terminé 5e d’un chrono plutôt valonné, devant certains bons rouleurs tels que Michal Kwiatkowski, Yves Lampaerts ou Rui Costa. « Mon bon contre-la-montre réalisé en Algarve n'est pas une surprise », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse début juin. « J'en avais déjà réalisé avant. Tout est une question de préparation. Il faut une bonne position, du bon matériel et de l'entraînement car il faut passer des heures et des heures sur son vélo de contre-la-montre. Je me suis beaucoup exercé dans ce domaine, je vois ma progression et l'idée est de me rapprocher des meilleurs », martèle le Colombien d’1m64 et 59kg. Rappelons aussi qu'il avait remporté le Tour de Suisse en étant très à l'aise sur le contre-la-montre.


Au delà des chronos, Lopez devra apprendre à gérer les bordures, fréquentes sur les routes du Tour. C'est une des raisons pour lesquelles l'expérience sur la Grande Boucle est souvent mise en avant. Un mauvais placement et tous les espoirs d'un bon classement général final s'envolent. Le risque que Superman se fasse prendre au jeu des bordures est élevé.


Derniers résultats importants :


5e du Critérium du Dauphiné 2020

3e Tour de l’Algarve 2020

5e Vuelta 2019

7e Giro 2019


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