Suite et fin de notre article des 12 coureurs à suivre en 2022, avec un focus sur ces coureurs confirmés mais en perte de vitesse qui tentent de se relancer, soit en changeant d'équipe, soit avec une approche différente.
Les coureurs confirmés à la relance :
NAIRO QUINTANA (Arkéa-Samsic)
Bilan 2021 : 28e du Tour, 11e d’Il Lombardia, vainqueur du Tour des Asturies (+1 étape).
A quel Nairo Quintana aurons-nous droit en 2022 ? A celui de 2021, mal remis encore de son opération des genoux fin 2020 ? Ou à celui du début de saison 2020, qui volait en montagne et était intouchable ? Le grimpeur de 31 ans assure toujours rêver du podium de la Grande Boucle, même s’il n’a plus lutté pour la victoire depuis cinq ans, et son début de saison 2020 prouve qu’il en a encore les qualités, lorsque tout va bien. De sa santé dépendra beaucoup ses capacités à lutter en juillet mais aussi à apporter des succès à Arkéa-Samsic, trop peu nombreux (2 en 2021) pour son coureur de son standing. Il avait en 2021 l’excuse de revenir en blessure. Il ne l’aura pas en 2022, où il devra retrouver sa place parmi les meilleurs grimpeurs du monde.
Notre pari : Il sera sur le podium de Paris-Nice et dans le top 5 du Tour de France.
MARC SOLER (UAE Team Emirates)
Bilan 2021 : 4e du Tour de Romandie (+ 1 étape).
A 28 ans, il est l’heure de passer un cap pour Marc Soler. Vainqueur de Paris-Nice en 2018, le Catalan a depuis confirmé qu’il était un coureur solide sur les courses par étapes (9e de la Vuelta 2019, 5e du Tour de Catalogne 2018) mais estimait n’avoir pas assez de libertés chez Movistar. D’où la surprise que ce transfert vers UAE Team Emirates, où il s’oriente vers un rôle de lieutenant de luxe pour Tadej Pogacar, dont il épouse les grandes lignes du programme. Et quand ça ne sera pas le Slovène, il devrait partager le leadership avec Almeida (Catalogne). Autant dire que Soler va devoir passer un cap mental pour s’affirmer comme l’une des têtes d’affiches de l’équipe émiratie. Il en a le talent. Reste à le montrer de nouveau sur la route, lui qui sort de deux années pourries par les chutes.
Notre pari : Il gagnera une course par étape de World Tour. On mise sur le Tour de Suisse.
PETER SAGAN (TotalEnergie)
Bilan 2021 : 5 victoires dont la 10e étape du Giro (+ maillot vert), 4e de Milan-SanRemo
En perte de vitesse l’an dernier, le Slovaque reste malgré tout l’un des coureurs les plus performants du peloton, capable de briller sur les classiques comme dans les arrivées massives. Son transfert chez DirectEnergies a constitué l’une des sensations de l’intersaison mais Sagan ne s’est rendu dans l’inconnu en embarquant ses fidèles lieutenants Bodnar et Oss avec lui. Après une saison 2021 décevante, le Slovaque va retrouver une équipe construite autour de lui qui doit lui permettre de retrouver les sommets. Il rêve de Milan-SanRemo, le Monument qui lui résiste, et d’un nouveau maillot vert sur les Champs-Elysées, même si sa dernière victoire de référence sur un sprint massif date du Tour de Suisse 2019. Et, vu l’efficacité déjà depuis deux ans de TotalEnergies sur les flandriennes, il faudra également s’en méfier sur ce terrain-là, même s’il pourrait aussi travailler pour Turgis afin que celui-ci lui rende la pareille en juillet.
Notre pari : Il va (enfin) remporter Milan-SanRemo.
THIBAUT PINOT (Groupama-FDJ)
Bilan 2021 : 5e de la Coppa Bernocchi, 7e du Tour du Luxembourg.
Qu’il semble loin le temps où le Français semblait parti pour remporter le Tour 2019… Tombé sur la 1re étape du Tour 2020, Thibaut Pinot aura mis plus d’un an à s’en remettre, pour redevenir compétitif. Pour l’heure, il ne l’est redevenu que sur des courses continentales. Mais il va cette fois bénéficier d’une vraie préparation hivernale, ce passage si important dans l’optique d’une grande saison. A l’instar de Quintana, beaucoup dépendra de sa condition physique mais le Franc-Comtois est ambitieux officiellement et rêve du podium du Tour. Parmi les meilleurs grimpeurs du monde, capable de signer de bons chronos, le Français se devra déjà de rivaliser sur les courses par étapes d’une semaine, à commencer par Tirreno-Adriatico en mars. On en saura alors beaucoup sur les capacités du Franc-Comtois. Vu son niveau en 2020 avant sa blessure, on est plutôt confiant sur son retour au premier plan.
Notre pari : Il va (enfin) gagner sa course par étapes World Tour et sera dans le top 5 du Tour.
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