Vainqueur d’étape sur le Dauphiné et le Tour de France, l’Allemand Lennard Kämna était, avec Marc Hirschi, l’une des révélations de la Grande Boucle. Nous vous l’avions présenté en juillet, le voici qui se confie à VéloFuté sur cette victoire et ses ambitions pour l’avenir.
Dans quel esprit étiez-vous après votre deuxième place au Puy Mary ?
« J'ai juste compris que j’avais attaqué un peu trop tôt. J'ai essayé de le lâcher [Daniel Martinez, ndlr] quelques kilomètres avant l'arrivée déjà, mais il était vraiment trop fort ce jour-là. Dans les derniers mètres, j'ai réussi à créer un petit écart, mais sur les 50 derniers mètres, il m'a doublé de nouveau et c’était fini.
Prévoyiez-vous d'être offensif sur cette 16ème étape ?
C'était l'une des étapes où nous voulions tenter quelque chose. La course a été rapide dès le départ. Cette fois, j’ai réussi à faire la différence.
La blessure d'Emanuel Buchmann vous a-t-elle donné plus de liberté ?
Oui, nous avons dû changer nos objectifs. Nous avons roulé de manière plus agressive après qu'Emanuel ait été écarté de la course au classement général, et visé la victoire d’étape.
Que signifie pour vous cette victoire au Tour de France ?
C’est simplement un rêve de gosse qui est devenu réalité.
Vous incarnez l'avenir du cyclisme allemand, qui connaît une véritable renaissance. Quels sont vos objectifs pour l'avenir ?
Il est important pour moi de me développer en tant que coureur. J'ai fait un grand pas en avant cette année et j'ai été beaucoup plus régulier que ces dernières années. Si je peux améliorer un peu plus mes performances, alors il y a de nombreuses courses où je peux jouer un rôle important.
Le classement général d'un Grand Tour est-il un objectif pour vous ?
Ce serait un rêve, mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour. Je dois encore beaucoup progresser.
Quelles sont vos courses préférées ?
J'aime les courses par étapes, et depuis cette année le Dauphiné et le Tour plus particulièrement.
Quand vous étiez jeune, vous étiez très fort en contre-la-montre, maintenant vous brillez en montagne. Comment expliquez-vous cela ?
Je suis toujours bon dans les deux disciplines, mais j'ai passé moins de temps à m’exercer au contre-la-montre ces dernières années. C'est l'un des objectifs pour l'avenir, investir à nouveau plus de temps et m'entraîner un peu plus spécifiquement, pour devenir encore plus complet.
Votre modèle de jeunesse est Tony Martin, mais quel grimpeur vous inspire ?
Je n'ai jamais eu de vraies idoles. Bien sûr, quand vous voyez des coureurs à la télévision, vous vous dites que vous voulez faire la même chose qu’eux. Tony était très présent dans les médias allemands à cette époque, j'ai donc particulièrement aimé ce qu'il a fait pour le cyclisme allemand.»
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