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Photo du rédacteurRomain Bougourd

Alexy Faure-Prost (Intermarché) : « Mon rêve ? Le Tour de France »

A seulement 19 ans, Alexy Faure-Prost sera l’un des plus jeunes coureurs du peloton en 2024. Après une saison réussie dans la dévo d’Intermarché, le jeune grimpeur disputera plusieurs courses WT d’une semaine en plus de viser la victoire sur le Giro Next Gen. Portrait.

Alexy Faure-Prost, champion de France U23 en 2023

Il est assez rare que des jeunes coureurs français signent leur premier contrat professionnel dans une équipe étrangère. Cette année, ils sont pas moins de trois. Alors que Paul Magnier et Antoine Huby tenteront de faire leurs preuves chez Soudal-Quick Step, Alexy Faure-Prost revêtira le maillot vert clair, blanc et bleu d’Intermarché-Wanty en 2024. Après une année passée au sein de la structure de développement de l’équipe wallonne, Circus-ReUz-Technord, il découvrira le World Tour, à seulement 19 ans. « Le passage en pro n’était pas prévu pour 2024, mais avec ma victoire sur les championnats de France U23, j’ai commencé à y penser. Peu après, l’équipe m’a proposé un contrat pro et je n’ai pas hésité », nous confie Faure-Prost en marge du stage de pré-saison de l’équipe à Alicante.


Le Giro Next Gen comme grand objectif


Il faut dire que la saison 2023 du Tricolore a dépassé les attentes : 3 victoires, mais surtout une 5e place sur le Giro Next Gen et une 2e place au Tour du Val d’Aoste, devant un certain Isaac Del Toro. Mais son véritable tour de force reste sa 2e place sur la 4e étape du Giro, en haut du Stelvio, battu au sprint par le vainqueur final Johannes Staune-Mittet, de 2 ans son ainé et coureur le plus talentueux de sa génération. « C’était ma première course sur laquelle j’allais pouvoir me jauger en montagne par rapport aux meilleurs. Je ne pensais pas que je serais à ce niveau, je me suis surpris moi-même », confie le Français. Une révélation pour le grimpeur né en 2004. Il faut dire que quelques mois auparavant, rien n’indiquait qu’il atteindrait si vite un tel niveau. En 2022, alors qu’il était pensionnaire du VC Tournus, modeste club de Saône-et-Loire, peu d’équipes se manifestaient. « Avec Alexy, tout s’est fait assez tard, vers fin septembre, car je pensais qu’il avait déjà signé ailleurs, nous confiait Kévin Van Melsen, directeur de Circus-ReUz-Technord. Je ne comprends toujours pas pourquoi personne ne s’est manifesté plus tôt, mais tant mieux pour nous ». 


« Honnêtement, j’ai fait d’énormes progrès en 2023, notamment en descente, en chrono, j’étais vraiment moins fort avant », reconnaît le principal concerné. Mais au profit de cette saison canon, le Rhônalpin a gagné sa place chez les pros, avec un statut de choix. « Je pense qu’il aura sa chance pour jouer des étapes sur des courses d’une semaine », nous disait Van Melsen, qui ne s’y trompe pas. « AFP » disputera pas moins de 3 courses WT d’une semaine, avec l’UAE Tour, le Tour du Pays Basque et le Tour de Romandie. Autant de courses sur lesquelles il aura l’occasion d’apprendre, notamment aux côtes de Louis Meintjes, qu’il accompagnera aux Emirats et à Oman. Il découvrira également la Flèche Wallonne, avant de partir en stage en altitude en mai pour préparer le Giro Next Gen, son grand objectif de la saison. « On y va pour gagner. Vu les résultats de l’an passé, j’espère que je pourrai faire mieux cette année et je pense que je peux gagner », déclare-t-il. Avant pourquoi pas de participer au Tour de l’Avenir avec l’équipe de France en août. « C’est un bel objectif, mais j’y penserai après le Giro. Avant, je veux essayer de me jauger en World Tour et essayer de me rapprocher du Top 10 du général des courses que je disputerai », poursuit le champion de France espoir 2023.


Le rêve du Tour de France


Car grâce à ses talents de grimpeur, « AFP » veut devenir un spécialiste des courses par étapes accompli. « Être le plus complet possible » afin de jouer la gagne sur les courses d’une semaine et de viser, à terme, son plus grand rêve : le Tour de France. Celui dont l’idole est Christopher Froome (« J’ai grandi dans ces années-là, donc forcément, il me faisait rêver ») ne s’en cache pas, la Grande Boucle est son plus grand rêve, même s’il aimerait découvrir le Dauphiné l’an prochain. « On n’y est pas, on n’a pas du tout discuté de 2025, mais j’ai toute confiance dans l’équipe et je suis sûr que c’est le meilleur endroit pour moi pour progresser », termine le jeune grimpeur, plein de reconnaissance envers ceux qui lui ont tendu la main. Reste à savoir s’il parviendra à prouver qu’ils ont bien fait. Rendez-vous en juin, sur les routes italiennes.

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